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Les Bases Techniques et Juridiques de l’Assurance

                                3. Les éléments du contrat d’assurance











       C’est  d’abord  un  contrat  donc un  acte  juridique  conclu  entre  les  parties  et  qui  nécessitent  la  réunion  des
       conditions de validité à savoir consentement, capacité, objet, cause. Ces éléments ne sont pas transposés de
       la même exigence par le contrat d’assurance puisqu’il conserve un certain particularisme.




              3.1 La Prime



       Vu que le contrat d’assurance est un contrat onéreux, la prime représente la contrepartie que l’assuré doit
       verser en faveur de l’assureur pour pouvoir bénéficier de la couverture convenue c’est-à-dire la contrepartie
       de l’obligation d’indemnisation de l’assureur. Dans les mutuelles, la prime devient une cotisation et l’assuré
       devient un sociétaire.
       La détermination du montant de la prime repose sur des bases mathématiques précises effectuées par des
       actuaires en fonction de la fréquence et du coût moyen des sinistres. (Voir Module 4 - Illustrations pratiques
       simplifiées). Ainsi on peut dire que la prime est la somme d’argent définie par l’assureur qui est normalement
       fixe pendant toute la période convenue. Elle est généralement annuelle.
       La prime ou cotisation doit être payé à l’assureur aux dates convenues et ce conformément à l’article 20 du
       code des assurances. La prime est payable au domicile de l’assureur ou du mandataire désigné à cet effet
       (Article 21)

       A  défaut  de  paiement  d’une  prime  ou  d’une  fraction  de  prime  dans  les  10  jours  de  son  échéance  et
       indépendamment  du  droit  pour  l’assureur  de  poursuivre  l’exécution  du  contrat  en  justice,  celui-ci  peut
       suspendre  la  garantie  20  jours  après  la  mise  en  demeure  de  l’assuré.  Au  cas  où  la  prime  annuelle  a  été
       fractionnée, la suspension de la garantie intervenue en cas de non-paiement de l’une des fractions de prime,
       produit ses effet jusqu’à l’expiration de la période restante de l’année d’assurance.




              3.2 Le risque




          a.  Définition
       C’est un évènement, un préjudice aléatoire, indépendant de la volonté des personnes, contre la survenance
       duquel une société d'assurance s'engage à protéger un assuré en contrepartie d'une prime. On désigne aussi
       par le terme de risque l’objet (bien, activité ou personne) sur lequel porte une assurance.
       C’est un événement futur et incertain, ça veut dire qu’il peut se réaliser ou non. Mais ça ne veut pas dire que
       ce risque dépend de la volonté de l’assuré. En général on ne peut assurer la faute intentionnelle ni envisager
       une assurance pour un événement déjà produit (il faut qu’il y ait un risque).

       Le domaine de l’accident de travail ou de l’automobile connaît des exceptions dans lequel il existe une notion
       d’intention.


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