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Fiscalité Marocaine
            de  prêts  accordés  par  des  organismes  de  crédit  agréés  pour  la  réalisation  des  opérations
            d’acquisition et d’investissement précitées.
            Les frais de cession s’entendent des frais d’annonces publicitaires ainsi que des frais de courtage
            et des frais d’établissement d’actes, normalement à la charge du cédant et dûment justifiés.
            Les  frais  d’acquisition  s’entendent  des  frais  et  coûts  du  contrat :  droits  de  timbre  et
            d’enregistrement, droits payés à la conservation foncière pour l’immatriculation et l’inscription
            ainsi que les frais de courtage et les frais d’actes afférents à l’acquisition de l’immeuble cédé. Ils
            sont évalués forfaitairement à 15% du prix d’acquisition, sauf dans le cas où le contribuable peut
            justifier que ces frais s’élèvent à un montant supérieur.
            Les dépenses d’investissement s’entendent des dépenses d’équipement de terrain, construction,
            reconstruction, agrandissement, rénovation et amélioration.
            Le prix d’acquisition, augmenté comme il est dit ci-dessus, est réévalué en multipliant ce prix par
            le  coefficient  correspondant  à  l’année d’acquisition,  calculé  par l’administration  sur  la  base de
            l’indice national du coût de la vie. Pour les années antérieures à 1946, le coefficient est calculé sur
            la base d’un taux forfaitaire de 3% par an.
            Lorsque  le  prix  d’acquisition  et/ou  les  dépenses  d’investissement  n’ont  pu  être  justifiés,  il  est
            procédé à leur estimation par l’administration.
            En cas de cession d’immeubles acquis par héritage, le prix d’acquisition à considérer est :

                •  Soit la valeur vénale des immeubles, au jour du décès du de cujus, inscrite sur l’inventaire
                    dressé par les héritiers ;

                •  Soit,  à  défaut,  la  valeur  vénale  des  immeubles  au  jour  du  décès  du  de  cujus,  qui  est
                    déclarée par le contribuable.

            En  cas  de  cession  à  titre  gratuit,  le  prix  de  cession  ou  d’acquisition  à  considérer  est  la  valeur
            déclarée dans l’acte, sous réserve de toute procédure de rectification.



            4.5 Taux de l’impôt


            Si les revenus fonciers sont imposables selon les taux du barème, le taux de l’impôt sur les profits
            fonciers est fixé à 20%. Toutefois, le montant de l’impôt sur le profit foncier ne peut être inférieur
            à 3% du prix de cession. Ce taux de 20% est libératoire.

            A compter de janvier 2019, les revenus fonciers annuels bruts imposables sont soumis à l’IR selon
            les taux libératoires proportionnels suivants :

                •  10% pour les revenus fonciers bruts imposables inférieurs à 120.000 Dhs
                •  15% pour les revenus fonciers bruts imposables égaux ou supérieurs à 120.000 Dhs,
            La loi de finances 2019 a instauré une cotisation minimale au titre des profits de cession d’un
            immeuble exonéré de l’IR lorsque le prix de cession excède 4.000.000 DH.


            4.6 Obligation déclarative du cédant


            L’impôt  sur  les  profits  fonciers  est  dû  par  le  cédant  qui  doit  procéder  à  sa  déclaration  et  au
            règlement de l’impôt dans un délai de 30 jours à compter de la date de cession.










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