Page 23 - Bulletin, Vol.81 No.1, May 2022
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Dubaï. Une mise en œuvre à l’arrivée des paquebots de touristes est également
envisagée.
Les Emirats organisent tous les 2 mois un symposium d’échanges qui regroupe
maintenant 42 pays, tandis que l’OMS a permis que se structurent plusieurs groupes de
travail à thèmes.
Quant à la France… nous attendons toujours à la fois une démarche décisionnelle
mais, qui sait peut-être aussi, des moyens dans le cadre d’un déploiement proposé et
détaillé en février dernier ?
Aujourd’hui les soutiens sont venus de la direction de l’EnvA (qui nous a fourni des
locaux dédiés), d’entreprises privées (Royal-Canin, CEVA, Dômes Pharma, VetOne) et
de l’OMS.
Les résultats plus que probants du test grandeur nature réalisé avec l’APHP
(Assistance Publique - Hôpitaux de Paris) sous l’égide de la Région Ile de France
(sensibilité/spécificité moyenne du test olfactif canin à 97/91p1000, et pour les
asymptomatiques à 100/94p100), tout à fait comparables aux résultats du test PCR
nasopharyngé, vont peut-être faire réfléchir et infléchir certains réfractaires ?
En évaluation de coûts induits, un test canin revient à environ 1 euro (75 fois moins
qu’un PCR), et dans notre mode de travail sur prélèvement de sueur un chien peut
tester environ 150 prélèvements par jour. Pouvoir passer à une détection sur personnes
« en files » permettrait sans doute de multiplier ce chiffre par 10. Mais pour ce faire il
faut une volonté étatique, ne serait-ce que pour faciliter l’accès aux prélèvements
(aujourd’hui il est obligatoire de passer par un protocole de recherche piloté par un CHU
et disposant d’un accord d’une Commission de Protection des Personnes, entre autres).
Nous travaillons depuis le mois de septembre 2021 sur une formation des chiens
faisant appel à un « leurre » produit par l’Institut Pasteur de Paris (surnageant de
cultures cellulaires virales inactivées vs surnageants de culture cellulaire non
contaminée) avec succès, puisque grâce à ce leurre les chiens peuvent aussi dépister
le virus sur masques portés.
L’avenir ? L’espoir d’un déploiement intelligent, le travail qui débute avec Handi’Chiens
pour former un dépistage de la COVID-19, les chiens d’aide aux personnes à mobilité
réduite positionnés en EPHAD, l’implication souhaitable de toutes les administrations
disposant de chiens de détection olfactive… Et peut-être enfin une nouvelle perception
du chien dans nos sociétés, devenu un vrai auxiliaire de la santé humaine !
Photos Nosaïs
Source : NEW SPECIAL, février 2022
AAFI-AFICS BULLETIN, Vol. 81 No.1, 2022-05 21