Page 24 - Bulletin, Vol.81 No.1, May 2022
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LE LEMAN A EU SON TSUNAMI


                                                                     Par Dominique MODAFFARI


            Récemment  lors  de  l’exposition  à  Évian  « La  montagne  fertile »  Ferdinand  Hodler
            montrait au travers de ses peintures des paysages romantiques de notre lac, paysage
            si paisible, si réconfortant, si plaisant.

            Pourtant qui connait le lac sait qu’il peut montrer un tout autre visage. Il existait une
            légende  qui  contait  qu’une  grande  catastrophe  avait  ravagé  les  rives  du  Lac.  Une
                                                                            légende, vraiment ?

                                                                            Deux      textes     anciens,
                                                                            attribués    aux     évêques
                                                                            Marius d’Avenches (évêque
                                                                            de  Lausanne)  et  Grégoire
                                                                            de    Tours    (évêque     de
                                                                            Tours)  relataient  dans  une
                                                                            de      leurs     chroniques
                                                                            respective     (566.    Post-
                                                                            consulat  de  Basilius,  25e
            année, 14e indiction) qu’une vague énorme avait ravagé les rives du lac et ce jusqu’à
            Genève., en l’an 563). Cette vague, en fait est la conséquence de l’effondrement d’une
            montagne  le  Tauredunum  dans  le  massif  du  Gramont  qui  domine  Saint  Gingolph  au
            bout du lac dans le Valais. Il faut savoir que le lac au VIème siècle débutait vers Saint
            Maurice, là où le Rhône se forge un passage étroit, les alluvions ayant peu à peu formé
            le delta jusqu’au Bouveret.

            La  hauteur  de  la  vague  principale  aurait  été  de  8 mètres à Évian et de 13 mètres à
            Lausanne, 4 m. à Nyon, 8 mètres à Genève à cause de la remonté du fond dans le petit
            lac, 70 minutes plus tard, elle aurait submergé jusqu’à Carouge.

                                                                                 Il  existe  aussi  d’autres
                                                                                 hypothèses,         cela
                                                                                 viendrait   encore    de
                                                                                 plus  loin  au-delà  de
                                                                                 Saint  Maurice  au  lieu-
                                                                                 dit  «  le  bois  Noir  »,
                                                                                 suite  à  un  éboulement
                                                                                 la  vallée  aurait  été
                                                                                 barrée  puis  ce  barrage
                                                                                 naturel   aurait    cédé
                                                                                 Mais on n’a pas trouvé
                                                                                 là  d’indices  pouvant  le
                                                                                 laisser croire.





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