Page 63 - La mafia des generaux-Hichem Aboud _Classical
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hommes de l'ombre 61
1. scène algérienne, • toujours vécu à l'ombre du général
Neuar. JI est le seul des généraux actuels à avoir fait
l'école d'application militaire de Cherchell, l'actuelle
AMIA (Académie militaire interarmes), avant de rejoindre
l'ALN.
Il a « déserté » les rangs de l'armée française, en
compagnie du général Saheb Abdelmadjid, quelques mois
seulement avant l'indépendance, ce qui explique sa discré-
tion maladive.
Originaire de 1. Grande Kabylie, Aït Abdessalem est
officier du train. En 1973, il sera de l'expédition égyp-
tienne, sous les ordres de Khaled Nezzar, en qualité d'offi-
cier d'approvisionnement et de logistique. Comme tous les
officiers qui ont un bon niveau d'instruction, il sert de
scribouiJJard à des chefs analphabètes, avant de devenir
conseiller auprès du général Nezzar, alors chef des forces
terrestres. En récompense des services rendus, il sera
envoyé à Madrid comme attaché de défense pour trois ans,
le temps de se constituer une petite fortun e en devises. Il
gravit les échelons de la hiérarchie à une vitesse vertigi-
neuse. Du grade de général à celui de général-major il ne
lui faut que deux années. C'est la tête pensante des géné-
raux Nezzar et Guenaïzia.
Mohammed Touali, dit «El mokh » (<< Le cerveau »)
Autre lettré du club des onze, il a lui aussi rejoint
l'ALN en 1961, en se rendant à la base du FLN au Maroc.
Des sources concordantes assurent qu'il s'est distingué, en
1957 et 1958, alors qu'il était dans l'armée coloniale, en
COmmettant à Tademaït des massacres sanglants contre les
populations civiles. Ces massacres, selon des témoins ori-
ginaires de cette région, ont été perpétrés suite à des
embuscades tendues par les maquisards de l'ALN aux
forces coloniales. Il n'aurait fait qu'exécuter les ordres de