Page 64 - La mafia des generaux-Hichem Aboud _Classical
P. 64

La mafia des généraux

ses supérieurs, dira-t-on comme souvent. Pourquoi n'a-t-il
pas plutôt pris exemple sur le général Paris de la Bollar-
dière ?

     À l'indépendance, il est successivement chef d'état·
major de la gendarmerie nationale, chef d'état-major de
la 3e Région militaire sous le commandement de Nezzar. '
conseiller du ministre de la Défense nationale, toujOUl'8
avec Nezzar, et conseiller du chef d'état-major, le général ,:
de corps d'armée, Mohammed Lamari. En 1994, il repré-
sentera l'année dans la commission de dialogue national, ,
chargée de suivre de près l'exécution du plan de déstabili-
sation des institutions de l'État. Originaire de la grande
Kabylie, il tente de torpiller le RCD de Saïd Saadi. Il est
aujourd'hui chef du Conseil national de la sécurité à la
présidence de la République.

Benabbes Gbezlel
      Ancien sergent de l'année coloniale, comme ses

acolytes, il rejoint la base de l'Est de l'ALN en 1958.

Celui que les gendarmes ont surnommé « le sergent Gar-
cia» est originaire des Aurès. À l'indépendance. il a
dirigé l'école des cadets de la révolution durant dix
années. Ce qui fait dire à un ancien maquisard : « Le

comble pour l'Algérie c'est que l'école qui accueillait
les enfants des martyrs de la révolution était dirigée par
un ancien de l'armée coloniale. Il ne serait pas étonnant
que, panni les élèves de cette école, se trouve un enfant
dont le père aurait été tué par Gheziel.» Il commande
ensuite la gendarmerie nationale, après avoir occupé les
fonctions de chef du département des affaires de défense
et de sécurité à la présidence de la République sou.
Chadli Bendjedid.

      C'est l'un des hommes les plus dangereux de la
mafia. Il s'accroche au pouvoir. Toutes les tentatives
   59   60   61   62   63   64   65   66   67   68   69