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De l'intérieur : l'unité du film colonial
et le début de la fin

Tom Rice

n janvier 1948, le British Film Institute organise une conférence intitu-
E lée « Le film dans le développement colonial ». Si les orateurs de la
conférence ont ressassé, comme l'a dit la revue West Africa, « les vieux ar-
guments rouillés sur les peuples primitifs et analphabètes »... ils ont égale-
ment reconnu un changement dans la politique cinématographique coloniale
qui était clairement alignée sur des politiques plus larges… ad nauseam »,
ils ont également reconnu un changement dans la politique cinématogra-
phique coloniale qui était clairement alignée sur des développements poli-
tiques plus larges . « Tout au long de la politique de l'Office des Colonies,
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nous travaillons à une chose principalement », explique K. W. Blackburn,
directeur des services d'information de l'Office des Colonies, « essayer d'ap-
prendre aux habitants des colonies à diriger eux-mêmes le spectacle et faire
précisément cette chose dans le monde du cinéma comme dans tous les au-
tres domaines ». Lors de la conférence, John Grierson souligne la nécessité
de créer « une véritable unité africaine qui puisse travailler avec les unités
indigènes des autres colonies », ce qu'il décrit comme « une unité de cinéma
colonial qui tienne réellement compte de la décentralisation et du rôle que
les indigènes y joueront ».
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La conférence marque un changement public dans la politique
cinématographique coloniale, se révélant à un moment où le gouvernement
britannique esquissait des changements simultanés dans ses stratégies po-
litiques envers l'Afrique.
Elle représente un moment de transition, marqué par l'incertitude entourant
la décentralisation, la rapidité et l'étendue du transfert de pouvoir. Les dis-
cussions portent sur la position, la fonction et la structure de la Colonial
Film Unit (CFU) et, comme tout au long de l'histoire de la CFU, ces poli-
tiques cinématographiques étaient intimement liées à des changements po-
litiques plus importants.
Lorsque la CFU a vu le jour en 1939, sous l'égide du « Ministery
Of Information » (MOI), elle a cherché à produire des films de « propa-