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dans l’une des pires périodes de léthargie de son histoire.
A quoi doit servir prioritairement la FEPACI ? Je pense qu’il lui faut néces-
sairement revenir aux fondamentaux, et je dirais, pour faire court que Le
Point 7 des attributions de l’organisation dans les statuts de la FEPACI de-
vrait être dorénavant placé en point numéro 1. Contribuer au développe-
ment des cinémas africains signifie non pas, comme j’ai pu le lire dans le
récent projet du SG, installer partout des écoles de cinéma ( qui risquent de
devenir formatrices de futurs chômeurs en l’absence d’organisation préa-
lable du marché), mais bien mettre en priorité absolue le fait de convaincre
les gouvernements africains par toute forme de « Lobbying » (le fameux
point 7) pour mettre en place les structures fiscales et légales permettant
l’auto financement de leur cinéma sur une base d’abord nationale et ensuite
régionale. En effet, si un Président d’Association nationale de cinéastes n’a
pas facilement accès à son chef d’État ou de gouvernement pour le convain-
cre de cela, un Secrétaire Général d’une organisation continentale reconnue
par l’Union Africaine telle que la FEPACI peut plus facilement obtenir cette
rencontre et plaider la cause du cinéma national ainsi que celle de l’intérêt
du développement du Cinéma en général pour la région et le continent.
La FEPACI, qui est dénuée de moyens financiers, est par contre
une autorité morale qui peut faire en permanence du lobbying auprès des
politiques comme des médias pour que les moyens financiers nécessaires à
l ‘essor de la création artistique par le cinéma et l’audiovisuel soient dé-
bloqués grâce à la mise en place par les Etats concernés de simples mesures
qui financeront le cinéma grâce a des prélèvements sur les bénéfices de
l’audiovisuel global, soulageant ainsi le trésor public des subventions ac-
cordées antérieurement: Les financement ainsi créés en dehors des caisses
de l’Etat, serviront a soutenir tous les secteurs du Cinéma, et de l’Audio-
visuel, surtout ceux culturels, formations et écoles de cinéma comprises:
Car, dans le Cinéma et son enfant l’Audio-Visuel, qu’il soit majoritairement
« d‘expression culturelle » ou de « divertissement commercial », qui reste
le plus couteux économiquement de tous les arts, ( mais aussi le plus effi-
cace dans une communication accessible à tous! ), les ressources financières
a trouver pour soutenir tous ses secteurs, demeurent toujours, le « nerf de
la guerre ».
Fort heureusement des exemples de réussite que la FEPACI pourrait en
toute diplomatie exposer aux chefs d’Etat ou de gouvernements, existent à
présent sur le continent, tel celui du Maroc et, dans une moindre mesure,
du Tchad.
On sait que depuis 1997 le Maroc a décuplé la production de ses films na-