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             néastes, mais aide à soutenir financièrement leur action !), et cela en pré-
             sence de deux représentants anglophones du COT, la secrétaire Générale
             June Givanni, et le vice-président Keith Shiri, qui sont forcement mino-
             ritaires dans cette assemblée.  Le SG de la FEPACI demande et obtient ab-
             surdement la condamnation « par vote démocratique » de tous les délégués
             présents de cette structure de bonne volonté potentiellement utile à tous
             qu’est le projet FPCA, mais qui a le tort d’échapper à son pouvoir personnel.
             « Il ne doit y avoir qu’une seule et unique association des cinéastes africains.
             Elle s’appelle la FEPACI » écrit-il notamment, tout aussi absurdement, par
             rapport à cette rivalité imaginaire !
                     Ainsi, beaucoup d’argent dépensé pendant trois ans suite à la décision
             généreuse d’un grand africain, Abdou Diouf, pour parvenir à réunir à plu-
             sieurs reprises, au moment où la FEPACI était en panne de fonctionnement,
             des représentants de l’union africaine, de l’Unesco, des dirigeants du cinéma
             de plusieurs zones linguistiques de l’Afrique en impliquant deux Ministres de
             la culture, et, surtout, en dehors des frais engagés, l’espoir vibrant dans l’idéal
             panafricain concrétisé par l’engagement bénévole sincère de militants respec-
             tables et reconnus, tout cela a été détruit par un Cheikh Oumar Sissoko mal
             conseillé, qui n’a pas supporté que cette structure, pourtant non concurrentielle
             de la sienne (car la FEPACI) est abondamment présente comme décideur per-
             manent dans ses statuts du FPCA !, mais ayant des implications financières
             potentielles , puisse échapper à son pouvoir direct.
             Ainsi la seule et unique action concrète de son mandat qui dure aujourd’hui
             depuis sept ans, aura été de détruire plutôt que de construire, et de ruiner,
             par ce choix de pouvoir absolu, les efforts humains et financiers de 3 années
             de rencontres et de concertations coûteuses, aux JCC, au FESPACO et à
             Cannes, pour édifier un organisme de soutien financier pourtant complé-
             mentaire de son propre organisme syndical, et placé statutairement dans sa
             continuité et sa complémentarité !
             Le comble est que, le Kenya espérant remporter la direction de la FEPACI
             lors du congres de Johannesburg, et ayant promis pour cela d’ offrir une do-
             tation annuelle très importante en dollars à la FEPACI, cet argent a été uti-
             lisé par le Secrétaire Général pour financer les billets d’avion de tous les
             secrétaires régionaux, pour le faire venir à une assamblée spéciale à Nairobi,
             dont le but était de dénoncer et saborder un projet panafricain de soutien et
             de financement de structures de developpement du cinéma africain,  fondé
             par des pionniers reconnus, respectés et désintérressés, et jugé « illégal « par
             l‘omnipotent SG, et déclaré arbitrairement « concurrentiel », ce qui n’etait
             nullement le cas, avec son organisation, qui devait demeurer en situation
             monopolistique sur tout le continent africain.
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