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282 FESPACO/BLACK CAMERA/INSTITUT IMAGINE 12:2
Le congrès voit le Secrétariat général de la FEPACI revenir en zone fran-
cophone avec l’élection à sa tête du cinéaste malien et ancien Ministre de
la Culture de son pays Cheikh Oumar Sissoko et le retour du Secrétariat
Général à Ouagadougou, avec un Bureau exécutif installé au Kenya, pays
qui accepte de financer les activités de la FEPACI durant 5 ans.
VII- COMMENT L’AUTEUR DE « GUIMBA LE TYRAN »
DEVIENT, EN CROYANT BIEN FAIRE, LE FOSSOYEUR
AVÉRÉ DU PANAFRICANISME CINÉMATOGRAPHIQUE
INITIÉ ET CONCRETISÉ PAR ABABACAR SAMB
MAKHARAM
Le Ministère de la culture de Tunisie, terre de naissance de la FEPACI, ac-
cepta d’héberger la réunion d’approbation des statuts du FPCA, à laquelle
furent invités tous les membres du comité provisoire, ainsi que les deux
parrains, l’OIF et la FEPACI, en la personne du nouveau secrétaire général
élu au congrès de la FEPACI en mars 2013 à Johannesburg, le cinéaste ma-
lien Cheick Oumar Sissoko, qui avait donné sa confiance au comité pro-
visoire, pour mettre sur pied le FPCA, en tenant informée la FEPACI.
Malheureusement, bien qu’ayant reçu son billet d’avion, Cheick Oumar
Sissoko renonça au dernier moment, pour des raisons personnelles, à venir
à Tunis en observateur, comme prévu à cette réunion d’approbation des sta-
tuts qui relevait du comité provisoire. En demandant au représentant de la
FEPACI présent, le secrétaire régional de la région Est, l’éthiopien Abra-
ham Haile Biru, de faire confiance au président du COT, également mem-
bre récemment élu du « comité des sages de la FEPACI) pour toutes les
propositions qui seraient faites. Or après l’approbation des statuts, sous
forme d’une Association de militants en faveur des cinémas africains
comme prévu, statuts prévoyant la présence permanente de la FEPACI au
comité exécutif du FPCA, fixant l’impossibilité des membres du comité
exécutif de bénéficier eux-mêmes de donations du fonds comme il est nor-
mal, et choisissant l’installation du premier siège dans une capitale extra
africaine neutre, dont la législation exonèrerait les futurs donateurs, en
l’occurrence Genève comme premier siège provisoire, ainsi que demandé
par écrit par feu le président Charles Mensah à Abdou Diouf, il y eut un
coup de théâtre. La Directrice de la culture de l’OIF, la sénégalaise Youma
Fall, déclara que l’OIF ne pouvait plus continuer à financer des réunions,
avec un comité provisoire dont les membres étaient disséminés aux quatre
coins du continent, et comme il était difficile de trouver plus honorable et
plus désintéressés, que les membres du comité provisoire actuel, elle exigea
que l’on fonde sur place le FPCA, avec comme premier comité exécutif, le
comité provisoire présent. Ce qui fut fait, pour faire avancer les choses de