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             Le congrès voit le Secrétariat général de la FEPACI revenir en zone fran-
             cophone avec l’élection à sa tête du cinéaste malien et ancien Ministre de
             la Culture de son pays Cheikh Oumar Sissoko et le retour du Secrétariat
             Général à Ouagadougou, avec un Bureau exécutif installé au Kenya, pays
             qui accepte de financer les activités de la FEPACI durant 5 ans.

           VII-   COMMENT L’AUTEUR DE « GUIMBA LE TYRAN »
           DEVIENT,  EN  CROYANT  BIEN  FAIRE,  LE  FOSSOYEUR
           AVÉRÉ  DU  PANAFRICANISME  CINÉMATOGRAPHIQUE
           INITIÉ     ET     CONCRETISÉ          PAR     ABABACAR         SAMB
           MAKHARAM
              Le Ministère de la culture de Tunisie, terre de naissance de la FEPACI, ac-
             cepta d’héberger la réunion d’approbation des statuts du FPCA, à laquelle
             furent invités tous les membres du comité provisoire, ainsi que les deux
             parrains, l’OIF et la FEPACI, en la personne du nouveau secrétaire général
             élu au congrès de la FEPACI en mars 2013 à Johannesburg, le cinéaste ma-
             lien Cheick Oumar Sissoko, qui avait donné sa confiance au comité pro-
             visoire, pour mettre sur pied le FPCA, en  tenant informée la FEPACI.
             Malheureusement, bien qu’ayant reçu son billet d’avion, Cheick Oumar
             Sissoko renonça au dernier moment, pour des raisons personnelles, à venir
             à Tunis en observateur, comme prévu à cette réunion d’approbation des sta-
             tuts qui relevait du comité provisoire. En demandant au représentant de la
             FEPACI présent, le secrétaire régional de la région Est, l’éthiopien Abra-
             ham Haile Biru, de faire confiance au président du COT, également mem-
             bre récemment élu du « comité des sages de la FEPACI) pour toutes les
             propositions qui seraient faites. Or après l’approbation des statuts, sous
             forme  d’une  Association  de  militants  en  faveur  des  cinémas  africains
             comme prévu, statuts  prévoyant la présence permanente de la FEPACI au
             comité exécutif du FPCA,  fixant l’impossibilité des membres du comité
             exécutif de bénéficier eux-mêmes de donations du fonds comme il est nor-
             mal,  et choisissant l’installation du premier siège dans une capitale  extra
             africaine  neutre, dont la législation exonèrerait les futurs  donateurs, en
             l’occurrence Genève comme premier siège provisoire, ainsi que demandé
             par écrit  par feu le président Charles Mensah à Abdou Diouf, il y eut un
             coup de théâtre. La Directrice de la culture de l’OIF, la sénégalaise Youma
             Fall, déclara que l’OIF ne pouvait plus continuer à financer des réunions,
             avec un comité provisoire dont les membres étaient disséminés aux quatre
             coins du continent, et comme il était difficile de trouver plus honorable et
             plus désintéressés, que les membres du comité provisoire actuel, elle exigea
             que l’on fonde sur place le FPCA, avec comme premier comité exécutif, le
             comité provisoire présent. Ce qui fut fait, pour faire avancer les choses de
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