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             détaillée de la mise sur pied de ce projet panafricain prometteur, le FPCA,
             qui est parti lui aussi du FESPACO.
             Le mérite  d’avoir lancé le premier  projet d’un « Fonds » panafricain  du
             cinéma (qui soutiendrait surtout en priorité les frais d’expertise pour l’ins-
             tallation de structures de viabilité du cinéma National dans tous les pays
             africains) revient au béninois Jacques Béhanzin, le successeur de Gaston
             Kaboré au Secrétariat Général de la FEPACI, qui a réussi à convaincre le
             Président de  son pays,  Mathieu  Kérékou, de  présenter  au  sommet de
             L’Union Africaine en 2003 une demande officielle de création d’un « fonds
             panafricain du cinéma » et d’une « Commission africaine du film  et de
             l’audiovisuel », laquelle aurait la charge, entre autre d’établir une documen-
             tation générale sur les Cinémas Africains.
                     L’Union Africaine n’ayant commencé à donner  suite qu’à la se-
             conde demande, nous avons saisi l’occasion du congrès de la FEPACI tenu
             en 2006, après « l’African film summit » de Tshwane, en Afrique du Sud
             (qui aboutira  à l’élection au poste de Président du gabonais Charles Men-
             sah, et à celui de Secrétaire Générale de la Sud- Africaine Seipati Bulane-
             Hopa et à la décision de transférer le Secrétariat de la FEPACI en Afrique
             du Sud), pour réitérer l’appel à l’Union Africaine pour la création de ce
             fonds. Appel lancé à partir d’une des commissions du congrès dont j’étais
             Président, mais la demande, une fois de plus est restée lettre morte.
             Cela explique que faute de réponse de l’Union Africaine, les cinéastes vont
             se tourner vers une autre organisation qui soutenait déjà leurs cinémas, l’Or-
             ganisation  Internationale  de la Francophonie(OIF), dirigée  alors par  un
             grand africain, l’ancien président du Sénégal, Abdou Diouf.

          VI - LES ETAPES DE LA MISE EN PLACE DU FPCA
          EN TANT QUE FONDS FINANCIER AUTONOME

             Février 2007: Le secrétaire Général de l’OIF, Abdou Diouf, en visite au
             FESPACO, est sollicité par les cinéastes africains pour qu’il implique l’OIF
             dans la création d’un Fonds Panafricain de soutien au cinéma couvrant l’en-
             semble du continent.
             Mai 2010: Abdou Diouf prend la décision de dépasser les frontières lin-
             guistiques et géographiques de son organisation pour soutenir la création
             du FPCA (Fonds Panafricain du Cinéma et de l’Audiovisuel) dont le lan-
             cement est annoncé au Festival de Cannes en la présence des représentants
             de l’OIF, de la nouvelle Secrétaire Générale de la FEPACI et des représen-
             tants de l’Union Européenne en tant que financier des films subsahariens à
             travers le fonds ACP.
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