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444 FESPACO/BLACK CAMERA/INSTITUT IMAGINE 12:2
Photo 1. Paulin Soumanou Vieyra et Georges Caristan pendant le tournage d'Afrique sur Seine
Je ne suggère pas que nous doublions tous les films projetés en
Afrique dans toutes les langues africaines. Cependant, je plaide en faveur
du doublage pour la simple raison qu'au lieu de recevoir un film dans une
langue que 90% des gens ne comprennent pas, ce serait le moindre des deux
maux pour les africains de recevoir les productions les plus importantes du
monde dans certaines des principales langues africaines comprises par au
moins 50% des gens. Cette option présente un avantage culturel évident.
Aucune expérience sérieuse n'a jamais été entreprise pour savoir ne serait-
ce que le coût financier de cette opération.
Prenons l'exemple du Sénégal, qui est linguistiquement plus unifié
que beaucoup d'autres pays africains. Il peut donc servir d'exemple pour
notre démonstration .
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Comme démontré, les films doublés en wolof seraient plus rentables
que les films en langue française. Il était nécessaire de laisser parler les chif-
fres pour donner une idée claire du profit que les producteurs et les distri-
buteurs pourraient réaliser grâce au doublage.
On pourrait en deduire que si l'opération est rentable au Sénégal et
pour la langue wolof uniquement (compte tenu des infrastructures existantes