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Photo 2. Paulin Soumanou Vieyra, Ben diogaye Bèye, et Ousmane Sembène au Museum of Modern
Art de New York. Image reproduite avec l'aimable autorisation de Stéphane Vieyra et PSV Films.
déjà assisté à la réalisation de nombreux films africains en langues afri-
caines. En 1964, l'auteur de ce livre a tourné le court métrage Sindiély en-
tièrement en wolof; Mustapha Alassane a réalisé Le retour d'un aventurier
(1966, Niger) en français et en haoussa. Oumarou Ganda a réalisé Cabas-
cabo (1968, Niger) en Zarma . Ousmane Sembène a fait son film Mandabi
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(1968, Sénégal) en wolof . Le cinéma africain s'enrichira grandement de
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toutes sortes d'expériences, et la moindre d'entre elles ne sera certainement
pas l'utilisation des langues africaines dans les films africains. Nous aurons
alors rattrapé ce qui se passe partout dans les cinémas du monde: des produc-
tions nationales en langues nationales, doublées dans différentes langues
étrangères pour faciliter la circulation à l'étranger. Il y aura aussi des films en
langues africaines simplement sous-titrés en langues étrangères, des films
étrangers doublés en langues africaines, et des films étrangers sous-titrés dans
les langues africaines pour lesquelles un système écrit a déjà été fixé. Dans
le domaine du cinéma, l'Afrique ne sera plus seulement un consommateur
de civilisation mais aussi un producteur de culture.
Quelle technique utiliser pour doubler des films occidentaux en
langues africaines ou des films africains dans d'autres langues africaines?
En ce qui concerne les grandes langues africaines, celles qui sont parlées