Page 177 - LES FLEURS DE MA MEMOIRE BIS
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Ensuite, j’arpentais les quartiers des grands magasins, mais
              également les petites boutiques anodines où parfois je dénichais des
              trésors. C’était un shopping intéressant, dont je me régalais. Je

              l’appréciais, du fait que mes choix se calquaient en fonction de mes
              goûts et inspirations du moment. Mais ce qui me rassurait, c’est que

              finalement à chacune de mes trouvailles je comblais le directeur
              artistique, satisfait de mes recherches toujours concluantes, et dans
              ce domaine, j’étais devenue la spécialiste pour dénicher l’impossible.


                   C’est ainsi qu’a pris naissance l’histoire des spartiates d’or et
              d’argent, pour un de ces fameux défilés de prêt-à-porter.


                   C’était une période d’effervescence dans la maison de couture.
              Les dates de défilés approchaient. J’étais en pleine mission de

              recherche d’accessoires, et plus particulièrement de chaussures. Il
              s’agissait d’une collection printemps-été, et nous étions en plein
              hiver. Il m’était donc pratiquement impossible de trouver les

              chaussures souhaitées pour cette collection à venir. L’idéal aurait été
              de dénicher des sandales ou spartiates, alors que toutes les vitrines
              exposaient des bottes et cuissardes ! Je nageais en pleine utopie d’une

              mission impossible ! C’était une période où tout le monde vivait
              encore au rythme des saisons, sauf les défilés de mode qui exigeaient
              l’inverse. J’avais beau arpenter les magasins de chaussures, grandes

              marques de qualité ou bas de gamme, je m’arrachais les cheveux
              devant un tel obstacle que représentaient toutes ces chaussures
              hivernales.


                    J’étais démoralisée, sur le point de capituler pour rentrer

              bredouille, lorsque je passais en fin de journée dans la rue du Colisée,
              et  c’est là que le miracle se produisit. Cette rue située à côté des
              Champs-Elysées, où je passais fréquemment, pour me rendre avenue
              Montaigne, mais pourquoi  n’y avais-je pas pensé plus tôt ?








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