Page 196 - LES FLEURS DE MA MEMOIRE BIS
P. 196
LE MIRACLE DE MALPENSA
J'étais toujours dans cet aéroport de Linate, où j'avais déjà passé
une journée à piétiner, usant de patience et de sang-froid, tout en
maudissant ce douanier entreprenant, lorsque dans le groupe de
passagers qui attendaient désespérément un vol via Paris, une jeune
femme se manifesta par une crise de nerfs, pendant que moi je
souriais, nerveusement, et me demandais comment je n'étais pas
encore entrée moi-même dans un tel état, étant donné la situation
dans laquelle je me trouvais et ses conséquences à venir ! Je me
rapprochais d'elle et tentais de la calmer, en fait elle paniquait parce
qu'on l'attendait à Paris. Je lui expliquais avec une certaine dérision
ma situation, ce qui lui rendit le sourire et la calma un peu.
Un homme avait assisté de loin à cette discussion, et vint me
trouver proposant très gentiment de me dépanner financièrement, en
attendant de trouver une solution meilleure. C'était un homme
d'affaires libanais, d'une extrême élégance et courtoisie. Je le
remerciais vivement tout en refusant sa proposition.
C’est alors qu’un homme s'avança vers nous à grands geste et
vive allure pour nous expliquer qu'il existait un aéroport annexe, à
Malpensa, où nous pourrions trouver un vol collectif qui ne nous
déposait pas à Roissy, mais à Saint-Luc-La-Chapelle, proche de
Troyes, ce qui nous rapprochait quand même de Roissy qui se situait
à 300 km environ de cet aéroport de province.
Le vol devait s’effectuer sur un avion de seconde ligne, mais à
condition que tout le groupe concerné se décida rapidement. Le coût
individuel de ce vol était l'équivalent de 60 € et évidemment il y eut
des refus.
195