Page 173 - LES FLEURS DE MA MEMOIRE ET SES JOURS INTRANQUILLES_Neat
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Pour faire disparaître le côté désuet des sandales, j’eus une idée selon les
              moyens qui relevaient de l’urgence et de l’époque. J’achetais des bombes de
              peinture, et j’eus la chance d’en trouver de couleur or et argent. Heureuse de
              cette trouvaille, je monopolisais le studio où j’étalais toutes les chaussures sur

              des journaux recouverts d’une grande toile, sur le sol, puis après avoir ouvert
              toutes les fenêtres, je passais la bombe, or ou argent sur la totalité des
              chaussures.

                   Il était devenu pratiquement impossible d’entrer dans le studio qui
              empestait la teinture pendant pratiquement 48 heures, mais peu importe, la
              mission était accomplie.

                   Les spartiates eurent un succès fou sur le podium et inutile de vous dire
              que l’été suivant, le tout Saint-Tropez était chaussé de spartiates d’or ou
              d’argent, devenues la grande tendance de l’été, toujours d’actualité et
              rebaptisées « Tropéziennes » !


































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