Page 140 - Desastre Toxicomanie
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Le désastre des toxicomanies en France                                                                                     L'irrésistible ascension de la cocaïne



                 la dopamine (DAT) (= K.O. DAT ou DAT ) continuaient de s’auto-
                                                        -/-
                 administrer de la cocaïne. Ainsi, l’inhibition des transporteurs (NET
                 et 5HTT) des deux autres monoamines (noradrénaline et sérotonine)
                 participerait à cette dépendance.

                 Effets psychiques de la cocaïne

                   La cocaïne est essentiellement psychoanaleptique, éveillante,
                 dopante. Le cocaïnomane recherche dans sa consommation une
                 euphorie (qui donne lieu à tolérance) ; une désinhibition ; une idéation
                 vive (tachypsychie) ; un sentiment de toute puissance : intellectuelle,
                 physique, sexuelle ; un effet anorexigène ; une insensibilité à la
                 fatigue ; une diminution des perceptions douloureuses.
                   Les méfaits de la cocaïne sont nombreux et souvent graves :
                   ils consistent en un état  confusionnel, avec agitation ; une
                 insomnie  ;  des attaques  de  panique  ;  une  dépression  ;  des  tics
                 nerveux ; une baisse du seuil épileptogène, au point de pouvoir
                 déclencher  une crise convulsive ; des troubles paranoïaques ;
                 des hallucinations  ; la décompensation  d’une vulnérabilité  à
                 la  schizophrénie  ;  une  amnésie  ;  une  dépendance  psychique
                 très forte, qui apparaît très précocement et s’avère très durable.
                 Récemment,  une étude anatomo-morphologique  a montré qu’il
                 suffisait d’une seule administration de cocaïne pour induire, chez
                 la Souris, la croissance de dendrites neuronaux (des expansions de
                 leurs corps cellulaires ; sortes de racines de l’arbre neuronal) ; ce
                 phénomène pourrait correspondre à la mémoire durable de cette
                 imprégnation (« printing »). Après le sevrage, chez l’Homme, la
                 disparition de la très vive appétence pour cette drogue (« craving »)
                 n’est considérée comme acquise qu’après au moins 18 mois d’une
                 abstinence complète.
                    La cocaïne est responsable d’accidents de la route, de rixes,
                 d’achats excessifs/compulsifs.
                   Au plan cardiovasculaire, la  cocaïne  est responsable
                 d’hypertension artérielle, de tachycardie et d’autres troubles du
                 rythme ; d’infarctus du myocarde, de spasmes artériels, d’ischémie
                 cérébrale,  d’hémorragies  sub-arachnoïdiennes,  d’hémorragies
                 intra-parenchymateuses,  de thromboses vasculaires,  d’ischémie
                 gastro-intestinale avec perforations ; d’infarctus rénaux…


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