Page 141 - Desastre Toxicomanie
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Le désastre des toxicomanies en France L'irrésistible ascension de la cocaïne
Au niveau du nez survient régulièrement : une anosmie (perte de
l’olfaction), une nécrose de la cloison, des épistaxis (saignements
nasaux). Notons que le prêt de pailles pour le « sniff » peut être
à l’origine d’une transmission des virus du SIDA et des hépatites
B et C.
Il est parfois observé une hyperthermie ; des crampes ou
des spasmes ; et même une nécrose des muscles squelettiques
(rhabdomyolyse)…
Au niveau de l’appareil broncho-pulmonaire survient, chez tous
les consommateurs de crack, une toux ; chez 50 % d’entre eux, des
râles sibilants (sifflements à l’auscultation) ; chez 10 % d’entre
eux des saignements de l’appareil respiratoire (hémoptysie) ;
une sténose bronchique (rétrécissement du calibre des bronches
produit par la brûlure engendrée par les vapeurs inhalées) ; une
hyperréactivité bronchique ; une pneumopathie interstitielle ; un
pneumothorax ; un pneumo médiastin ; une hypertension artérielle
pulmonaire.
Quand la cocaïne est associée à l’alcool, elle est toxique pour le
foie (par le biais d’un produit de condensation, la cocaéthylène).
Le cocaïnomane a des obsessions prurigineuses.
La grossesse ralentit le métabolisme de la cocaïne. La cocaïne
induit une vasoconstriction placentaire, à l’origine d’un retard
de la croissance fœtale. Son usage comporte un risque important
d’avortement, de placenta prævia, d’hématome rétroplacentaire,
de rupture utérine, de prématurité. Des malformations cérébrales,
génito-urinaires, des atrésies digestives, des amputations de
membres ont été imputées à la cocaïne.
Le sujet dépendant à la cocaïne présente essentiellement une
dépendance psychique, les manifestations physiques du manque/
du sevrage, sont peu manifestes. Cette dépendance psychique
s’accompagne d’une tolérance aux effets recherchés. Ainsi
l’euphorie requiert des doses de plus en plus élevées pour être
perçue dans son éclat initial. Le cocaïnomane est ainsi incité à
accroître les doses et à multiplier les prises. Il en arrive à utiliser
des doses qui seraient létales pour un néophyte. Toutes les
manifestations toxiques ne donnent pas toutes lieu à la même
tolérance, de là des décès qui désormais peuvent être expliqués en
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