Page 231 - Desastre Toxicomanie
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Le désastre des toxicomanies en France                         Actions pédagogiques



                   multiplication  des tests salivaires  et  éthylométriques. Il faut
                   instaurer l’alcoolémie zéro chez les jeunes conducteurs (au permis
                   acquis depuis moins de deux ans) ; il faut imposer des dispositifs
                   éthylométriques  rendant  impossible  le démarrage  du véhicule,
                   lorsque le conducteur a une alcoolémie supérieure à un certain
                   seuil.

                   L’ éducation, la pédagogie, bases de la lutte

                   contre les toxicomanies


                      La  Suède  qui,  jusqu’aux  années  1980,  avait  une  politique
                   très laxiste  en matière  de toxicomanies,  a pris la mesure des
                   conséquences néfastes du cannabis, qui se déversait à flots sur sa
                   jeunesse. Elle a mis en œuvre une pédagogie intense qui depuis
                   l’école maternelle jusqu’à l’université, consacre aux toxicomanies
                   une quarantaine d’heures d’enseignements, de débats, d’entretiens
                   dirigés. Dès la maternelle les bambins sont conditionnés à trembler
                   au mot « drogue », comme chez nous au mot « loup » (du moins
                   avant  qu’on ne réintroduise  ces canidés en certains territoires,
                   au grand dam des brebis et des bergers). Les enseignements qui
                   s’échelonnent ensuite mettent en relief les conséquences sanitaires,
                   physiques et  psychiques des toxicomanies.  L’instauration  de
                   l’espace Schengen a baissé la protection vigilante qu’elle exerçait
                   à ses frontières vis-à-vis de l’entrée des drogues. Néanmoins cette
                   Nation peut encore s’enorgueillir de compter (en proportion, bien
                   sûr) dix fois moins de toxicomanes, non pas que la France (ce
                   qui ne serait pas franchement un exploit), mais que la moyenne
                   européenne. Cela démontre, s’il en était besoin, que là où il y a
                   une volonté, il y a des résultats (« where there is a win there is a
                   way »). Cela souligne, « en creux » et explique qu’en France, où
                   dominent l’ignorance, l’indifférence et, pire, la complaisance, on
                   atteint les chiffres calamiteux déjà évoqués pour le tabac, l’alcool,
                   le cannabis, les psychotropes détournés, la cocaïne, l’ecstasy,
                   les amphétamines,  les produits de substitution de l’héroïne
                   (méthadone,  buprénorphine à haut dosage (Subutex ), le trop
                                                                       ®
                   fameux « Subu »), puis enfin l’héroïne…


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