Page 45 - Desastre Toxicomanie
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Le désastre des toxicomanies en France                          Les méthylxanthines



                   Guronsan , le Céquinyl , pour pallier  l’asthénie,  l’adynamie
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                   des lendemains de fêtes ou des états grippaux. L’abus franc de
                   café existe, on pourrait le situer au-delà de 6 tasses par jour.
                   Chaque tasse de café apporte, selon la variété de café choisi (le
                   robusta comporte deux fois plus de caféine que l’arabica) et ses
                   modalités de préparation, de 60 à 120 milligrammes de caféine.
                   L’abus de caféine  caractérise  le  « caféinisme  ». Ceux qui s’y
                   adonnent, on ne dira pas ses victimes, car ils ne vont pas mal,
                   peuvent présenter : une nervosité, un état d’excitation psychique,
                   une irritabilité, des insomnies, des tremblements des mains, une
                   anxiété (il peut même s’agir de crises d’angoisse aigüe = panic
                   attacks). Honoré de Balzac, à la fin de sa vie, buvait plus de 50
                   tasses de café « très serré ». Certains des troubles dont il souffrait
                   (crises  asphyxiques,  hydropisie  avec  œdèmes)  bénéficiaient
                   peut-être des effets de la caféine, mais d’autres portaient la
                   marque de sa toxicité (tremblements, insomnies). Sur un « terrain
                   psychotique », qui incite souvent à un abus de café, la caféine
                   pourrait activer  le processus délirant  ; elle  pourrait induire  des
                   hallucinations, elle pourrait aussi activer un processus maniaque.
                   Certains  hôpitaux  psychiatriques  sont bien  avisés de  mettre  à
                   la disposition de leurs patients des cafés pauvres en caféine. En
                   effet, la tentation est grande chez les psychotiques de « forcer »
                   sur le café pour surmonter certaines  conséquences (sédation)
                   du blocage des récepteurs dopaminergiques D  opérés par leurs
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                   médicaments  antipsychotiques (antipsychotiques neuroleptiques
                   ou non neuroleptiques). Au plan somatique, l’abus de caféine peut
                   induire  :  un  reflux  gastro-œsophagien  (régurgitation  du  liquide
                   gastrique dans l’œsophage, dont la muqueuse n’est pas protégée
                   contre l’agression opérée par l’acide chlorhydrique et la pepsine) ;
                   une stimulation du péristaltisme intestinal (mal venue chez le sujet
                   qui présente un colon irritable) ; des contractions de la vésicule
                   biliaire  (inopportunes quand elle est habitée par un calcul/une
                   lithiase) ; une diurèse abondante (polyurie) ; une augmentation
                   de l’excitabilité cardiaque (effet « bathmotrope positif ») ; une
                   accélération du rythme cardiaque (tachycardie) avec, parfois, la
                   survenue de contractions prématurées des ventricules cardiaques
                   (extrasystoles)...  Notons cependant  que  la  compilation  d’une


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