Page 49 - Desastre Toxicomanie
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Le désastre des toxicomanies en France Les méthylxanthines
administration de caféine, elles ne se laissaient plus mettre sur le
dos. Elles restaient sur leurs pattes et même elles se déplaçaient,
en titubant cependant. Cette expérience illustre le danger qu’il y
a d’associer de la caféine (cafés forts et/ou « Red bull ») à une
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alcoolisation intense. Une alcoolisation aigüe, avec des alcools
forts, s’observe de plus en plus fréquemment chez des sujets de
plus en plus jeunes ; elle est désignée : « binge drinking »/« biture
express ». Ces sujets préviennent le coma alcoolique subséquent
par l’ingestion de fortes doses de caféine. Ainsi, au lieu de « cuver »
leur alcool, couchés sur la banquette arrière de leur automobile, ils
s’installent au volant et démarrent. On imagine que la suite peut être
tragique. Ils peuvent aussi prolonger la soirée en devenant agressifs
et dangereux, pour autrui comme pour eux-mêmes. Le docteur
Philippe Arvers a enquêté dans la région de Grenoble sur les effets
de cette association alcool-caféine dans les soirées « festives »
étudiantes. Il a mis en évidence ses conséquences en matière de
rixes, d’incidents et d’accidents.
Intéressons-nous maintenant au chocolat, qui est parfois
suspecté d’être addictif. Son principe actif prépondérant est aussi
une méthylxanthine, la théobromine (3-7 diméthyl xanthine)
(theo broma = nourriture des dieux). À son côté existent plusieurs
autres substances addictives : le sucre ; un peu de caféine ; de
la phényléthylamine (qui s’apparente aux amphétamines) ; et de
l’anandamide. Cet anandamide est une des substances endogènes,
préposées à la stimulation des récepteurs cannabinoïdes de
type 1 (récepteurs CB ) ; ces récepteurs que stimule le tétra-
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hydrocannabinol (THC) du cannabis/chanvre indien pour
développer ses effets cérébraux. Dans les chocolats du com-
merce, la faible concentration de chacune des substances précitées
n’atteint pas le seuil pour lequel chacune d’elle peut susciter
isolément une addiction. Cependant, l’appui opéré simultanément
par chacune de ces substances sur sa propre pédale (sa cible
biologique), aboutit à la même expression finale, la libération
de dopamine dans le noyau accumbens, suscitant une sensation
de plaisir. L’addition de leurs effets individuellement infralimi-
naires pourrait dépasser le seuil à partir duquel se développe
l’effet addictif. Il s’agirait ainsi d’une addition d’effets, au service
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