Page 47 - Desastre Toxicomanie
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Le désastre des toxicomanies en France Les méthylxanthines
les performances physiques. Après qu’aient été interdites par le
Comité International Olympique (C.I.O) les prises excessives de
caféine, détectées par sa concentration urinaire élevée, le C.I.O.
l’a supprimée de la liste des substances interdites pour les sportifs.
La caféine n’altère ni la précision du geste, ni l’habileté manuelle ;
elle ne perturbe pas l’équilibre ; elle n’induit, en l’absence
d’une vulnérabilité pathologique, ni délires, ni hallucinations ;
elle facilite les activités cognitives, les activités éducatives et la
restitution de ce qui a été appris/mémorisé.
On trouve dans le café, dans le thé, dans le chocolat, au côté
de la caféine, diverses autres substances qui peuvent enrichir ou
compléter l’action des méthylxanthines. Ainsi, des polyphénols
(tel l’acide chlorogénique dans le café, ou l’épicatéchine dans
le thé) ont la capacité de neutraliser les « espèces réactives de
l’oxygène »/les « radicaux libres ». Ces radicaux libres sont des
éléments toxiques, qui se forment à partir de l’oxygène que nous
inhalons, par un processus d’oxydation de certains constituants
de nos cellules ; ils sont à l’origine de leur vieillissement,
produisant une sorte de phénomène de corrosion/de rouille. Les
polyphénols, présents dans le café et le thé (surtout le thé vert),
sont des capteurs/trappeurs de radicaux libres (en anglais « free
radical scavengers »). Ce faisant, ils protègent nos cellules des
attaques oxydatives qui contribuent à leur vieillissement et même
à leur dégénérescence. En matière de neurodégénérescence, on
pense à la maladie de Parkinson, à la maladie d’Alzheimer. Le
café préviendrait, à un certain degré, le diabète pléthorique (type
2) et peut-être certains cancers... Se pose alors la question : ces
méthylxanthines et les substances qui les accompagnent seraient-
elles des médicaments ? Une telle qualification paraît excessive !
Seraient-elles des alicaments ? Peut-être ! (un alicament étant une
substance participant à l’alimentation, qui peut développer, à un
certain niveau, des activités thérapeutiques).
Relativisons quelque peu les louanges qu’on vient d’exprimer
(« Sans la liberté de blâmer il n’est pas d’éloges flatteurs » –
Beaumarchais) pour faire bonne mesure et n’être pas accusé d’une
« caféinomania » suspecte, en mentionnant quelques risques
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