Page 59 - Desastre Toxicomanie
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Le désastre des toxicomanies en France Le tabac sans enfumage
- Qu’il s’agisse de la broncho-pneumopathie chronique obstructive
(BPCO) avec son essoufflement chronique perturbant le moindre
exercice avec une très pénible impression de « manquer d’air » ;
ce qui contraint d’être accompagné lors des promenades par un
petit obus d’oxygène porté en bandoulière, relié aux narines par
deux tuyaux.
- Qu’il s’agisse de l’artérite oblitérante chronique des membres
inférieurs, s’exprimant à la marche par une douleur intense du
mollet. Après avoir parcouru une certaine distance (« périmètre
de marche ») le marcheur est contraint de s’arrêter ; c’est la
« claudication intermittente ». Ce périmètre se restreint au fil
des jours. À un stade avancé de l’évolution, le patient doit rester
couché, la jambe pendant hors du lit. Un ou quelques doigts de
pied peuvent se nécroser ; ils se détacheraient si la chirurgie ne
l’anticipait en réalisant leur amputation. Le processus nécrotique
peut gagner la jambe, la cuisse même, obligeant à d’autres
amputations. Certes on peut vivre sur un seul pied (comme les
flamands roses) mais chez l’Homme, la qualité de vie s’en trouve
singulièrement affectée.
- De semblables atteintes vasculaires peuvent concerner des artères
coronaires (artères qui irriguent le muscle cardiaque) ; elles sont
à l’origine d’angor/d’angine de poitrine, avec une sensation de
constriction thoracique douloureuse qui survient à l’effort (à
la montée de l’escalier, ou lors d’une marche un peu rapide).
Cette affection peut imposer l’introduction dans la lumière des
artères coronaires de ressorts (stents) afin de les élargir. À un
degré de plus ce peut-être l’infarctus du myocarde. Quand on
n’en meurt pas, on peut en conserver, à titre de séquelles, des
troubles du rythme cardiaque ou une insuffisance cardiaque (la
paroi du ventricule, siège de la nécrose, après sa cicatrisation, se
contractant mal).
- Les atteintes vasculaires peuvent concerner les artères cérébrales
et être à l’origine d’accidents vasculaires cérébraux (A.V.C.).
Lorsqu’ils ne sont pas létaux, ils laissent dans leur sillage des
séquelles neurologiques plus ou moins importantes (hémiplégies,
troubles du langage...).
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