Page 66 - Desastre Toxicomanie
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Le désastre des toxicomanies en France                                                                                               Immersion dans l’alcool



                   Le  florilège  des  absurdités  sur  l’alcool  est  inépuisable.  La
                 reproduction (voir infra) de la couverture d’une revue « France
                 routière kilométrique » en donne un mince aperçu.
                   L’alcool  nous vient  de temps  très reculés.  Beaucoup  de
                 substances  osidiques/sucrées,  peuvent  servir  de  substrats  à  la
                 fermentation alcoolique ; de là une grande variété de boissons :
                 l’hydromel, à partir du miel ; le vin à partir du raisin de la vigne ; le
                 poiré à partir du jus des poires ; le cidre à partir du jus des pommes ;
                 la bière à partir du malt et du houblon ; la vodka, l’aquavit, à
                 partir de pommes de terre et de céréales ; le mezcal et la tequila à
                 partir de l’agave ; le whisky à partir de l’orge ou d’autres céréales
                 maltées (en début de germination) ; le raki à partir des prunes ; la
                 boukha à partir des figues ; divers alcools sont obtenus à partir de
                 fruits variés (quetsches, mirabelles, poires, framboises…) ; le kéfir
                 à partir du lait ; le saké à partir du riz ; le rhum à partir de la canne
                 à sucre. L’Homme a toujours mobilisé beaucoup d’imagination au
                 service de son hédonisme.
                   Une enquête récente, effectuée par des producteurs de produits
                 alcooliques, a rappelé que la consommation d’alcool en France
                 était en net recul, notamment chez les plus jeunes. De fait, alors
                 que dans les années 1970, elle était de 22 litres d’alcool pur par
                 an (48 g par jour) chez les plus de 15 ans ; quarante ans plus
                 tard, chez les plus de 15 ans, cette consommation s’est réduite
                 presque de moitié (11,8 litres d’alcool pur par an, soit 26 g par
                 jour). Il est donc possible d’agir ; on peut et on doit faire beaucoup
                 mieux. Dans ce dessein, il convient de restreindre davantage la
                 publicité, de faire respecter l’interdiction de la vente des boissons
                 alcooliques aux moins de 16 ans, restreinte en 2009 aux moins
                 de 18 ans. Ces dispositions sont majoritairement respectées (par
                 83 % des petits commerces et par 94 % des grandes surfaces).
                 Hélas, des propositions de loi, émanant  d’un sénateur (du
                 Bordelais) et reprises par l’Assemblée nationale, « détricotent »
                 la loi Évin, qui a contribué manifestement aux progrès enregistrés.
                   La mortalité due à la cirrhose hépatique a baissé de deux tiers,
                 relativement aux années 1970. Néanmoins, la mortalité imputable
                 à l’alcool, selon l’étude effectuée par le groupe de biostatistique et
                 d’épidémiologie de l’institut Gustave Roussy (Villejuif), révèle :


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