Page 70 - Desastre Toxicomanie

Le désastre des toxicomanies en France Immersion dans l’alcool

correspondant à la vente de produits alcooliques, 10 % de leur
personnel doit être comptabilisé) ; une fraction du personnel du
ministère de l’Agriculture, du ministère de l’Économie, de la
police et des douanes, les transporteurs de ces produits, par terre
ou par mer, des publicitaires…
L’attrait touristique de notre pays est largement fondé sur notre
gastronomie et sur les vins qui l’accompagnent. N’est-ce pas une
torture d’accompagner un coq au vin avec de l’Orangina ; un
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lièvre à la Royale avec du Coca-Cola , une choucroute avec de la
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Badoit , du foie gras avec de l’Évian ou du camembert avec du
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Schweppes ?
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Quelques chiffres soulignent l’importance relative des
produits consommés et leur importance économique. Les vins et
champagnes correspondent à 8 milliards annuels ; les spiritueux à
5 milliards et les bières à 3 milliards d’euros.
En France, 800.000 hectares sont plantés de vignes. Sur les 22
régions qui constituaient notre pays avant sa réforme territoriale
de 2015, 17 d’entre elles sont productrices de vin ; parmi
lesquelles dominent : l’Aquitaine, la Champagne, le Languedoc
et la région Provence-Alpes-Côte d’azur (PACA). La France est
ainsi le deuxième producteur mondial de vin, juste derrière l’Italie
(44 millions d’hectolitres vs. 45 pour l’Italie). Elle est suivie par
l’Espagne (40 millions d’hectolitres). Nous produisons 16 % du
vin de la planète.
Nous nous préparons à en produire davantage car une directive
européenne (2015) vient d’édicter que la culture de la vigne
pouvait être développée en tous lieux du territoire où elle voudrait
bien pousser. Anticipant des changements climatiques annoncés,
certains vignerons, pensant à leurs héritiers sur une ou plusieurs
générations, achèteraient déjà des terres plus au Nord, pour
préparer l’avenir.
La consommation annuelle de vin par habitant est de 53 litres,
soit, en moyenne, un verre et demi par jour. Cela fait de nous les
plus gros consommateurs, devant les italiens et les américains.
Dans cette consommation, le vin rouge domine (60 %), suivi du
rosé (23 %) ; le vin blanc ne correspondant qu’à 17 % du vin
consommé. Produisant plus de vin que nous n’en buvons, nous en

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