Page 84 - Desastre Toxicomanie
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Le désastre des toxicomanies en France                                                                                               Immersion dans l’alcool



                 biologiques  visées par les médicaments  actuels  ou en cours
                 d’investigation :
                 - des antagonistes des récepteurs opioïdes de type mu ;
                 - des agonistes partiels des récepteurs dopaminergiques D  ;
                                                                        2
                 - des  agonistes partiels  de  certains  sous-types des  récepteurs
                  nicotiniques ;
                 - des antagonistes des récepteurs de l’orexine / hypocrétine ;
                 - des antagonistes des récepteurs des neurokinines du type NK  ;
                 - des antagonistes des récepteurs opioïdes de type kappa ;  1
                 - des agonistes des récepteurs de la nociceptine du type ORL  ;
                                                                           1
                 - des antagonistes des récepteurs  du Corticotrophic Releasing
                  Factor, du type CRH .
                                      1
                   Au total beaucoup d’hypothèses, de perspectives et
                 d’investissements à la mesure de la gravité et de la fréquence de
                 l’alcoolisme.


                   Le monde de l’alcoologie est actuellement traversé et même,
                 à certains égards, agité par plusieurs courants, dont deux d’entre
                 eux dominent : Doit-on viser d’emblée l’abstinence complète ?
                 Sinon, en relation avec l’objectif minimaliste de la seule réduction
                 de la consommation, que penser du Baclofène pour y parvenir ?


                 Abstinence  complète d’emblée ou  réduction de la consom-
                 mation d’alcool ?
                   Le  choix  entre  l’abstinence  complète  d’emblée  ou  la  seule
                 réduction de la consommation d’alcool divise les alcoologues. Il
                 oppose ceux qui prônent l’instauration d’emblée d’une abstinence
                 complète (position qui a prévalue dans le passé) à ceux qui se
                 contentent  (au moins dans un premier  temps) d’une réduction
                 marquée  de la consommation  ; cette  dernière  option gagne
                 actuellement du terrain. La première attitude constituait autrefois
                 un dogme. Sa mise en œuvre a connu de réels succès, mais aussi
                 de nombreux échecs. Il lui est reproché de détourner du soin une
                 forte proportion d’alcoolo-dépendants,  se sentant  incapables  de
                 supporter l’abstinence.  À l’appui des défenseurs d’un sevrage
                 complet  d’emblée,  on peut  souligner  que  les  sujets alcoolo-
                 dépendants et, plus encore les alcooliques, même sevrés depuis


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