Page 139 - Traité de chimie thérapeutique 6 Médicaments antitumoraux
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6. OXAZOPHORINES : CYCLOPHOSPHAMIDE ETANALOGUES          95

             3.4.4.  Spectrométrie de masse
             3.4.4.1.  CYCLOPHOSPHAMIDE
             Le spectre de masse du cyclophosphamide par ionisation électronique (IE) est très sensible
             aux conditions opératoires, au type d'appareil utilisé et tout spécialement à la température.
             Ceci provient notamment de l'instabilité du cyclophosphamide dont la décomposition
             pyrolytique dès 50-60 °C s'accompagne-tout comme par hydrolyse - d'une perte de HCI
             fournissant le composé bicyclique 20 (cf. 3.5., figure 7). L'ion moléculaire de 20 (m/z 224)
             subit des fragmentations qui conduisent (figure 5) principalement aux ions de m/z 175 et
             147.
               Pour le cyclophosphamide, à une température d'injection de 60 °C, l'intensité de l'ion
             moléculaire ne dépasse pas 3%. les abondances des ions dépendent des tailles de
             cristaux, des solvants ou de NaCI présent dans les préparations pharmaceutiques. les
             études menées par E. BusKER et al., avec deutériations, analyses des ions métastables
             et couplages SM/SM valident l'hypothèse de la formation de 20 dans la chambre d'injec-
             tion par la transformation de l'ion moléculaire (m/z 260) avec perte de HCI et transfert
             1,5 d'hydrogène pour conduire à l'ion radicalaire de m/z 224. La figure 6 indique les
             structures des divers ions proposées par les auteurs cités plus haut.






                    cyclophos pham ide















                          m/z:56  m/z : 120  mtz:83 «mlz;111  mhz 119
             Figure 5 :  Cyclophosphamide, formation du composé 20 par pyrolyse et fragmen-
                      tations probables de l'ion moléculaire de celui-ci


               L'élévation de la température et par conséquent l'excitation thermique de la molécule
             s'accompagne d'une augmentation des abondances relatives des ions de m/z 224, 175
             et 147. Ce dernier apparait être un bon témoin de la dégradation thermique; le rapport
             des abondances 149/147 étant compris entre 3 et 4.
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