Page 228 - Chimie organique - cours de Pau 2- Brigitte Jamart
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Chapitre 9 ■ Les alcènes

            b)                                       c)




























           Si l'on doit réaliser la réaction sous une pression élevée, on utilise un autoclave, réacteur à parois
           d'acier épaisses (b), placé dans le four (c) pour pouvoir être éventuellement chauffé : l'agitation est
           assurée par un dispositif magnétique que l'on voit au-dessus du four. On établit dans l'autoclave la
           pression de dihydrogène désirée (le plus souvent entre l 00 et 200 bars), puis on l'isole de la source
           de dihydrogène par la fermeture d'une vanne. À partir de cet instant, on peut suivre l'avancement de
           la réaction par la baisse de la pression, lue sur un manomètre. Lorsque la pression ne baisse plus, la
           réaction est terminée.

        b) Additions électrophiles
                                                                                                  2
        La plupart des réactions d'addition sur les doubles liaisons présentent les caractères d'une réaction en
        deux étapes, dont la première consiste en une attaque électrophile sur les électron TC : la molécule qui  chap. , 5
                                                                                                  5 3 2
        s'additionne subit une rupture hétérolytique, et le fragment cationique se fixe le premier sur l'un des
        carbones éthyléniques, en utilisant pour se lier le doublet TC. Le fragment anionique vient ensuite se fJ
                                                                                                 $ . . .b
        lier, grâce au doublet libre dont il dispose, sur l'autre carbone devenu le siège d'une lacune. L'intermé-  chap. 5,
                                                                                                 § 5.3.2.a
        diaire de la réaction est un carbocation.

                                                                   A
                                                                   \    .y
                      1°étape :      >(          + A   LkcC                  + B:
                                                                   {


                                      ·%,                     A     B
                                                                    1
                                                               1
                      2° étape :    B~ + - C - C "'-  ----  -c-c-
                                      .     1
                                                               1    1

           Ce mécanisme se trouve validé par le fait qu'il permet d'expliquer de façon satisfaisante divers
        aspects secondaires de la réaction: différence de réactivité (vitesse de réaction) selon la structure de
        l'alcène, géométrie des produits formés, orientation de l'addition de réactifs dissymétriques, exis-
        tence de réarrangements du squelette carboné.
           La réalité de ce schéma en deux étapes peut, d'autre part, être attestée par la démonstration de
        l'existence effective (quoique fugitive) du carbocation intermédiaire. Cette démonstration peut être

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