Page 79 - Chimie organique - cours de Pau 2- Brigitte Jamart
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Partie 1 ■ Chimie organique générale
L'application de la procédure indiquée conduit donc au résultat suivant.
""on
1o!"
Regard
<) ------ ec" est vu ainsi .4.. Configuration S
HOOC-✓
H,Ca HOOC .._____,,, CH 3
"on
1
Hd )
Regard Q)î
<) ------ o,'cw" est vu ainsi Configuration R
H,C? (3) (2)
HOOC H,C COOH
Dans la molécule représentée ci-contre, le carbone CH,OH
asymétrique(*) est-il dans la configuration Rou S? ·I
/c _
CH,=CH CH,NH 2
OH
___J
3.3.2 Attribution des configurations absolues
Le fait de pouvoir attribuer une nomenclature Rou S à chacune des configurations d'un composé conte-
nant un carbone asymétrique n'apporte évidemment pas la solution du problème consistant à déter-
miner la configuration absolue de chaque énantiomère, le dextrogyre et le lévogyre. Il n'y a, en effet,
pas de relation systématique entre le signe du pouvoir rotatoire et la configuration absolue (sauf, bien
entendu, que l'inversion de la configuration entraîne le changement de signe du pouvoir rotatoire). Il ne
faudrait donc surtout pas penser que la forme «R » est dextrogyre et la forme «S » lévogyre ; cette
façon de nommer les deux configurations ne prtjuge en rien du signe du pouvoir rotatoire.
Ainsi, le fait d'estérifier la fonction acide del' acide lactique, selon la réaction ne modifie en rien la
configuration du carbone asymétrique(*). Pourtant cela provoque un changement de signe du pouvoir
rotatoire (en plus d'une modification de sa valeur absolue).
p On peut déterminer dans l'absolu, par une méthode utilisant la diffraction des rayons X, la géométrie
complète d'une molécule et en particulier la configuration du (ou des) carbone(s) asymétrique(s)
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qu'elle peut éventuellement contenir. Mais cette technique nécessite dans chaque cas un travail très
important, et peu de configurations absolues ont été déterminées ainsi. On procède le plus souvent
par corrélation de configurations, en établissant la configuration inconnue d'un composé par réfé-
rence à celle, déjà connue, d'un autre. Le composé de référence dans ces corrélations est souvent le
glycéraldéhyde HOCH,CHOH CH=O dont la configuration absolue a été établie par les rayons X en
1951. Les premières corrélations avec le glycéraldéhyde ont été faites à une époque où sa configura-
tion absolue n'était pas encore connue et, dans l'attente de sa détermination, on avait attribué arbi-
trairement (avec une chance sur deux de «tomber juste» ...) une configuration au (+)-glycéraldéhyde.
Il a été démontré en 1951 que cette attribution était exacte.
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