Page 100 - Traité de Chimie Thérapeutique 4 Médicaments en relation avec des systèmes hormonaux
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2. médicaments du diabète sucré utilisables par voie orale 61
OCHaCHgOCHg
Figure 1 : G ly midi ne
2. STRUCTURES GÉNÉRALES
ET RELATIONS STRUCTURE-ACTIVITÉ
C'est après la deuxième guerre mondiale que se sont réellement développées les
recherches dans cette direction, surtout en Allemagne, et l'étude des relations struc
ture-activité a très vite montré l'intérêt des sulfonylurées, c’est-à-dire des composés
présentant la structure générale (figure 2) :
Figure 2 : Structure générale des sulfonylurées
On peut noter d'abord (tableau 2) que le reste R2 peut être strictement lipophile
(alkyle ou cycloalkyle) : n-butyle, n-propyle, cyclohexyle ou 4-méthylcyclohexyle, ou
bien présenter un site polaire : OH sur un reste bornyle (glibornuride) ou azote
basique : perhydroazépinyle (tolazamide) ou 1-azabicyclo[3.3.0.]octane (gliclazide) ;
ces deux derniers composés comportent donc un enchaînement hydrazinique.
Par contre, le groupe R1, placé sur le noyau aromatique, pratiquement toujours en
para (le métahexamide constitue l'exception), a d'abord été très simple : méthyle,
amino, chloro, acétyle ; les doses par prise passent de 500 à 250 mg. Ensuite, sont
apparus des restes R1 plus longs comportant une fonction amide dont le carbonyle
est porté par un cycle substitué.
Ces groupes R1 sont du type :
cycle-CO-NH-CH2-CH2-
le cycle utilisé est, par exemple,
5-méthylpyrazine : glipizide
5-chloro-2-méthoxyphényle : glibenclamide
3-éthyl-4-méthyl-2-oxo-2,5-dihydropyrrole : glimépiride.
La gliquidone possède une fonction imide liée au reste diméthylène qui est incluse
dans une structure bicyclique : 7-méthoxy-4,4-diméthyl-1,3-dioxo-3,4-dihydro-2H-
isoquinoléine
L'utilisation de restes R1 comportant cet enchaînement amide-éthylène (ou imide-
éthylène) s'est traduite par des améliorations d'activité beaucoup plus importantes
puisque les doses usuelles par prise sont alors passées à 5 et même 1,25 mg.
Le tableau 2 fournit une liste des composés les plus couramment utilisés dont cer
tains ne sont pas ou ne sont plus commercialisés en France. Il existe aussi une classi
fication peu justifiée autrement que par la chronologie qui désigne sous l'appellation
sulfonylurées de première génération : tolbutamide, chlorpropamide et carbutamide et
sulfonylurées de deuxième génération, les suivants.