Page 97 - Traité de Chimie Thérapeutique 4 Médicaments en relation avec des systèmes hormonaux
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58 MÉDICAMENTS EN RELA DON A VEC DES SYSTÈMES HORMONA t IX
HO y—f OH
HO NHCON—CH3
NO
alloxane streptozotocine
Figure 1 : Composés utilisés pour créer des diabètes expérimentaux
Les diabètes spontanés, proches du DID et du MODY, sont comme ces maladies
humaines provoqués sans doute par une toxine ou un virus sur des animaux généti
quement prédisposés. Il s'agit surtout du Rat ''bio-breeding" (BB) et de la Souris non
obèse diabétique (NOD). Les modèles de DNID utilisent les pancréatectomies par
tielles (< 95 %), l'alloxane ou la streptozotocine à faibles doses ou cette dernière pen
dant la période néo-natale.
Pour les souches génétiques, deux catégories :
- Souches développant à des DNID avec possibilité d’acido-cétose. Les principaux
modèles sont la souris diabétique db/db avec des variantes selon la souche et le
type de nourriture, le chien Keeshond et surtout les hamsters chinois et sud-afri
cain.
- Souches conduisant à des DNID sans acidocétose. Le modèle le plus couramment
utilisé est la souris obèse ob/ob qui présente des perturbations dans la sécrétion
insulinique - défaut d'une Na/K ATPase thyroïde-dépendante - et surtout une insu-
lino-résistance. On trouve aussi la souris japonaise KK, le rat gras Zucker fa/fa
(fatty), la souris de Nouvelle Zélande obèse (NZO), la souris diabétique non-obèse,
non insulino-dépendante (NON) etc.
D'autres conditions peuvent aussi conduire à l'insulino-résistance et à l'hyperglycé
mie par exemple :
- utilisation d'agents de la contre-régulation : catécholamines, glucagon, hormone de
croissance, somatostatine etc.,
- destruction hypothalamique par le thioglucose-or (production d'une insulino-résis-
tance voisine de celle de la souris ob/ob) ;
- nourriture à haute teneur en sucres simples et lipides (appelée nourriture de type
cafétéria), même si les effets de cette dernière technique sont beaucoup moins
nets que ceux des modèles génétiques cités plus haut.
Les tests in vitro se développent naturellement et l'on dispose de lignées cellu
laires insulino-secrétantes dont les plus utilisées sont RINm5F dérivée d'un insulinome
de Rat induit par des radiations ionisantes et HIT par transformation de cellules pan
créatiques p de Hamster par un virus simien.
Moins fréquente est l'utilisation de la lignée CRI-G1 (dérivée d'un insulinome de
Rat) qui a servi à la première démonstration de l'action des sulfonylurées sur les
canaux potassiques ATP-dépendants en 1985. Les tissus non pancréatiques sont
également cultivés pour mesurer les effets des diverses molécules à l'essai : myo
cytes de souris, préadipocytes de souris 3T3-L1 avec récepteurs insuliniques de
haute affinité, souches d’hépatome humain Hep G2, d'hépatomes de rat H 35 etc.