Page 188 - Traité de Chimie Thérapeutique 4 Médicaments en relation avec des systèmes hormonaux
P. 188

2. MÉDICAMENTS DU DIABÈTE SUCRÉ UTILISABLES PAR VOIE ORALE                                                                                                                                          149








                            Aucun métabolite n'a pu être mis en évidence, ni chez le Rat, ni chez l'Homme.




                            Après prise orale, le pic de concentration apparaît au bout de 3 h. L'élimination,


                      sous forme inchangée, est urinaire (environ 50 % de la dose orale est retrouvée).










                      3.6.  ESSAIS CLINIQUES








                      Il existe une excellente concordance entre les divers rapports concernant le miglitol


                      qui semble capable de diminuer sensiblement le pic d'hyperglycémie post-prandiale


                      avec une bonne tolérance.



                            Un essai sur le DID a montré une supériorité de l'association miglitol + insuline par



                      rapport à l'hormone seule en ce qui concerne l'hyperglycémie post-prandiale et per­


                      met l'utilisation d'insuline immédiatement avant le repas.



                            De même, sur des patients porteurs de DNID, l'association de miglitol (50 à


                      100 mg) à de l'insuline pendant 24 semaines s'est révélée bénéfique.



                            Quand il est utilisé seul (dose unique de 100 mg), l'écrêtement post-prandial appa­


                      raît quelle que soit la richesse du régime en amidon. Pour certains (Kingma et al.), il y


                      aurait aussi des effets extra-intestinaux sur la distribution du glucose ou sur les fac­


                      teurs de contre régulation anti-insuliniques. Ceci serait en relation avec sa totale


                      absorption - à la différence de l'acarbose - et à sa proximité structurale avec le glu­



                      cose.



                            La tolérance parait bonne et ce n'est qu'à doses élevées qu'apparaissent diarrhées


                      et flatulences. Cependant, même aux doses thérapeutiques, il y a augmentation de


                      l'exhalaison d'hydrogène.












                      4.               EMIGLITATE










                     4.1.  STRUCTURE-NOMENCLATURE








                     Il s'agit aussi d'un dérivé de la désoxynojirimycine qui possède sur l'atome d'azote


                     une chaîne éthoxyphényle dont le noyau porte en para un carboxylate estérifié par un


                     reste éthyle ; ceci a pour effet d'augmenter la lipophilie par rapport à celle du miglitol.
























                                                                                    HO





                     Figure 14 : Emiglitate















                           C'est la W-[2-[4-(éthoxycarbonyl)phénoxy]éthyl]-1 -désoxynojirimycine ou dans le


                    système de nomenclature hétérocyclique : (2fî,3R,4R,5S)4-[2-[3,4,5-trihydroxy-2-



                    (hydroxyméthyl) pipéridino]éthoxybenzoate d'éthyle
   183   184   185   186   187   188   189   190   191   192   193