Page 255 - Traité de Chimie Thérapeutique 4 Médicaments en relation avec des systèmes hormonaux
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             Il existe une corrélation positive, très significative entre le taux de Lp (a) et le risque
           d'athérosclérose coronaire et (ou) d'accident vasculaire cérébral. Le risque coronarien
           se trouve majoré chez les sujets ayant une hypercholestérolémie familiale.
             Chez l'homme, la castration entraîne une augmentation de la Lp (a) de 20 %. Une
           élévation du taux de Lp (a) est également couramment observée à la ménopause, son
           traitement substitutif entraînant une diminution de ce paramètre. Chez les diabétiques,
           une diminution du taux est constatée dans le groupe des diabétiques insulinodépen­
           dants, en comparaison de celui des diabétiques non insulinodépendants et des
           témoins. Aucun lien de causalité entre Lp (a) et complications macroangiographiques
           du diabète n'a pu être formellement mis en évidence même si ce paramètre semble
           susceptible de jouer un rôle néfaste chez les diabétiques de type 2. Il n'existe pas non
           plus de relation entre la présence d'une rétinopathie, le taux de microalbuminurie et le
           niveau plasmatique de la Lp (a).
           • Traitement
             Parmi les divers hypolipémiants, le bézafibrate et l'association acide nicotinique +
           néomycine seraient efficaces, Il est possible de recourir à des plasmaphérèses ou
           mieux à des LDL-aphérèses. Il n'a cependant pas été établi que la diminution du taux
           de Lp (a) pouvait réduire les risques de complications cardiovasculaires.
           1.1.3.2. HYPER-ALPHA-LIPOPROTÉINÉMIE
           Elle est caractérisée par une élévation primitive du cholestérol des HDL au-dessus de
           0,75 g.l-1 et une transmission génétique autosomique dominante. Le CHDL devra être
           dosé par une technique de précipitation et il faut que le cholestérol des LDL soit nor­
           mal (< 1,30 g.l-1) de même que l'apoprotéine B. Cette “anomalie" appelée syndrome
           de longévité se traduit par un taux de morbidité coronarienne faible.

           1.2.  DYSLIPOPROTÉINÉMIES SECONDAIRES D'ORIGINE
                 PATHOLOGIQUE OU MÉDICAMENTEUSE
           Il convient de signaler ici brièvement les hyperlipoprotéinémies secondaires, suscep­
           tibles de régresser par le seul traitement de l'affection causale. Les plus fréquentes
            sont rassemblées dans le tableau 8. Par ailleurs, de nombreux médicaments, surtout
            administrés au long cours, peuvent induire des perturbations du métabolisme des
            lipoprotéines, provoquant des hyperlipidémies iatrogènes (tableau 9).

            1.2.1.   Dyslipoprotéinémies secondaires d'origine pathologique
                   (tableau 8)
            1.2.1.1.   DIABÈTE
            Diabète insulino-dépendant
            La carence insulinique entraîne une diminution de l'activité de la LPL et donc une aug­
            mentation des lipoprotéines riches en triglycérides. Indépendamment de l'élévation
            des chylomicrons et des VLDL, des anomalies de constitution des VLDL, les rendant
            plus athérogènes, sont observées. Il en est de même pour les LDL dans la mesure où
            la glycation diminue la reconnaissance par le récepteur de l'apo B, E et donc leur
            catabolisme ; de même la glycation de l'apo Al perturbe le transport reverse du cho­
            lestérol.
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