Page 566 - Traité de Chimie Thérapeutique 4 Médicaments en relation avec des systèmes hormonaux
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11 PROGESTATIFS                                            527










                                      H

           Norgestimate
           Il est métabolisé en dérivé 3-oxo ainsi qu'en dérivé désacylé ; la combinaison de ces
           deux transformations conduit au norgestrel, lui-même métabolisé (vide supra).
             Le 17-désacétylnorgestimate semble être partiellement responsable de l'activité du
           norgestimate.
           Gestodène
           Il est fortement métabolisé au niveau hépatique, principalement par réduction de
           l'énone. Il subit des hydroxylations en 1, 11, 16 et forme un dérivé D-homo à partir du
           groupement éthynyle.
           Composés non oxygénés en 3 (lynestrénol, désogestrel)
           Ils n'ont aucune affinité pour les récepteurs et ne deviennent actifs qu'après oxydation
           en 3 ; la noréthistérone est l'un des métabolites du lynestrénol et le désogestrel est
           d'abord hydroxylé en 3a ; cet alcool est ensuite, soit hydrogéné en 4,5a, soit oxydé
           en 3. Le 3-oxodésogestrel serait le dérivé actif.
           Diacétate d'étynodiol
           Son métabolisme comporte la transformation en monoacétate (en position 17), l'oxy­
           dation en cétone de la fonction alcool en 3 (la position 17 étant ou non acétylée), la
           réduction de la double liaison 4(5), conduisant aussi bien aux dérivés 5a-H que 50-H.
           Les dérivés 3a-0H proviendraient de la réduction des métabolites 3-oxo.
             Ces métabolites sont éliminés dans les urines et dans la bile sous forme de dérivés
           sulfo- et glucuronoconjugués.


           5.   PROPRIÉTÉS PHYSIO-PHARMACOLOGIQUES
           5.1.  MÉCANISME D'ACTION
           La progestérone, véhiculée par l'albumine et la transcortine, se lie à une protéine cyto­
           plasmique, puis pénètre dans le noyau des cellules cibles (utérus, vagin, etc.) ; elle
           interagit avec un récepteur au niveau de la chromatine. Le nombre de sites de fixation
           cellulaire et la réponse biologique augmentent avec un traitement estrogénique préa­
           lable ; la concentration maximale de ces sites se situe au moment de l'ovulation,
           après le pic estrogénique.
             Expérimentalement, le récepteur de la progestérone de l'utérus de lapine se rap­
           proche le plus de celui de la femme ; il a donc été possible de mesurer les affinités
           relatives de divers progestatifs pour ce type de récepteur :
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