Page 47 - Manuel AJAB
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Aspects juridiques de l’activité bancaire
            joint  qui prévoit « en cas d’opposition formulée par les héritiers, les co-titulaires consentent à ce
            que le blocage du solde créditeur ne porte que sur 50 % de son montant correspondant ainsi à la
            part du défunt ».
            Dans un tel cas, le blocage portera sur 50 % du solde créditeur du compte joint ; les autres 50 %
            revenant  au  co-titulaire  survivant,  doivent  être  virés  dans  un  compte  à  ouvrir  au  nom  de  ce
            dernier pour lui permettre d’en disposer librement.
            Le  compte  joint  est  valable  jusqu’à dénonciation  notifiée  à  la  banque  par  lettre  recommandée
            avec accusé de réception par l’un des co-titulaires.
            La banque doit, dès réception de la lettre recommandée, bloquer immédiatement le compte et en
            informer l’autre co-titulaire et doit demander la restitution des chéquiers en leur possession. Le
            compte ne devra plus continuer à fonctionner et les fonds resteront bloqués jusqu’à ce que les
            titulaires  aient,  d’un  commun  accord,  instruit  la  banque  sur  les  conditions  et  modalités  de
            maintien de l’ouverture du compte ou de sa clôture.

            Si  le  compte  présente  un  solde  débiteur,  les  co-titulaires  demeurent  débiteurs  conjoints  et
            solidaires envers la banque et doivent préciser à la banque les conditions de couverture de ce
            débit.



            c. Compte Collectif



            Il s’agit d’un compte indivis généralement ouvert au nom de deux ou plusieurs personnes pour les
            besoins de leur activité.
            Le  compte  collectif  peut  fonctionner  à  la  demande  écrite  des  intéressés soit  sous  signature
            séparée ou conjointe.
            Le décès de l’un des titulaires entraînera systématiquement le blocage du compte.

            d. Cas du RME marié à une étrangère non résidente



            Les épouses étrangères non résidentes des RME sont assimilées à des résidentes.

            Ainsi, par dérogation à la réglementation en vigueur, l’épouse étrangère non résidente d’un RME
            peut, au moyen d’une procuration, faire fonctionner le compte de son époux. Elle pourra ainsi en
            cette qualité, si le conjoint l’y autorise, effectuer toute opération sur le compte dans la limite de
            l’autorisation du conjoint, notamment ;

               ·  Encaisser des chèques émis en sa faveur par son époux.
               ·  Recevoir tout virement du compte de son époux.
            De même qu’elle peut ouvrir un compte-joint avec son époux, sa capacité devra être appréciée eu
            égard aux dispositions de sa loi nationale.



            e. Cas de la RME mariée à un étranger non résident



            L’office des changes a autorisé la ressortissante marocaine mariée à un étranger non résident de :

               ·  faire fonctionner son compte par ce dernier dans la limite des pouvoirs qui lui sont conférés
                  par la procuration, ainsi que l’ouverture d’un compte-joint avec celui-ci,



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