Page 91 - CIFPB_BBM_TC_Manuel Aspects juridiques liés à l'activité bancaire
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Aspects juridiques de l’activité bancaire
                ▪  Vérifier lors de l’ouverture compte, si le postulant dispose d'autres comptes ; la nature des
                    revenus, les modalités d’alimentation du compte le pays de provenance des fonds
            Pour  les  personnes  morales,  le  compte  rendu  d’entretien  doit  contenir  les  renseignements
            concernant :

            L’identification du client :
                ▪  La forme juridique-la raison sociale- l’objet social-adresse courrier-l’identité des principaux
                    actionnaires/associés/  membres  adhérents-  l’identité  des  dirigeants  -l’identité  des
                    personnes habilitées à faire fonctionner le compte.

            L’activité :
                ▪  L’activité  principale et  les  autres  activités  -  l’environnement  de  l’activité  -  l’implantation
                    des principaux clients et fournisseurs.
            Renseignements bancaires :
                ▪  Vérifier lors de l’ouverture compte, si le postulant dispose d'autres comptes- la nature de la
                    relation d’affaire – chiffre d’affaires (an n-1)- chiffre d’affaire prévisionnel – les modalités
                    de l’alimentation du compte – le pays de provenance des fonds.

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                                 Cas pratique - Lutte contre le blanchiment de capitaux
            1.  Qu’est-ce que le blanchiment des capitaux ?
            Constitue un blanchiment de capitaux le fait d'acquérir, de détenir, d'utiliser, de convertir et de
            transférer des biens dans le but de dissimuler ou de déguiser l'origine de ces biens, dans l'intérêt
            de  l'auteur  ou  d'autrui  lorsqu'ils  sont  le  produit  de  l'une  des  infractions  telles  le  trafic  de
            stupéfiants et de matières psychotropes, d'êtres humains, d'immigrants, d'armes et de munitions,
            la corruption, la concussion, le trafic d'influence et le détournement des biens publics et privés, les
            infractions  de  terrorisme,  contrefaçon  et  falsification  de  monnaie,  d'effets  de  crédit  public  ou
            d'autres moyens de paiement,…

            2.  Comment le banquier marocain doit-il appliquer les instructions de la loi 43-05 du 17 avril
                2007 relative à la lutte contre le blanchiment de capitaux ?
            Considérant  les  normes  édictées  par  le  Comité  de  Bâle  en  matière  de  vigilance  au  sujet  des
            opérations effectuées par la clientèle et les standards internationaux concernant la lutte contre la
            criminalité financière, Le Maroc a, par l’adoption de la loi 43-05, mis en place un dispositif qui
            intègre  en  droit  interne  les  engagements  internationaux  pris  en  vertu  des  conventions
            bilatérales et multilatérales qu'il a ratifiées, les recommandations du GAFI et du Comité de Bâle
            sur le devoir de vigilance à l'égard de la clientèle.
            Selon  l'article  2  de  la  loi,  qui  fait  partie  du  Code  pénal  désormais,  “Sont  assujetties  aux
            dispositions du présent chapitre les personnes physiques et les personnes morales de droit public
            ou de droit privé, à l’exception de l’Etat, qui, dans l’exercice de leur mission ou de leur profession
            réalisent,  contrôlent  ou  conseillent  des  opérations  entraînant  des  mouvements  de  capitaux
            susceptibles de constituer des infraction” à la présente loi.

            Sont notamment assujetties les établissements de crédit (banques et société de financement),
            et  les  sociétés  holding  offshore  ainsi  que  les  personnes  membres  d'une  profession  juridique
            indépendante, lorsqu'elles participent, au nom de leur client et pour le compte de celui-ci, à une
            transaction financière ou immobilière entre autres (Notaires, etc.).




            1  Cas pratique page 37.
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