Page 14 - Le grimoire de Catherine
P. 14
J’étais ainsi prête pour leur sonner les matines. J’imaginais La Dame à la Licorne
lissant sa robe de velours, son lion préféré ronronnant à ses côtés. J e savais bien,
qu’en mon absence, il deviendrait son favori. Pas grave, j’avais tant de moments
« exotiques » à raconter que je ne pouvais faire qu’une bouchée de ce grand fauve.
Les lapins allaient être gagnés à ma cause dès que je leur raconterai les odeurs de
sous- bois. Mon ami le petit singe, qui ne rêvait que de galipettes sur le grand rocher
de Gibraltar ne pouvait que se conduire en complice rêveur.
J’accélérai le trot, musée en vue !Les gardiens étaient à la cafétéria. Vite je me
glissai à l’intérieur du bâtiment, sautais de marche en marche. Il ne restait plus qu’à
pousser la porte de notre salle si célèbre. Impossible ! J’eus beau m’arc-bouter de tout
mon poids, rien ne s’ouvrit. Je me reculai, la porte avait été remplacée par une
palissade solidement crochetée. Une pancarte indiquait : SALLE FERMEE POUR
RESTAURATION POUR UNE PERIODE INDÉTERMINÉE.
J’étais abasourdie, impossible de regagner mon refuge…mais en avais-je réellement
envie ? Ma foi non, c’est pourquoi je regagnai très vite la forêt. J’y suis encore pour
vous faire rêver !
10