Page 103 - Revue LITAR 2019
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14- LOMBALGIES CHRONIQUE ET ASPECT RADIOLOGIQUE :
                      UNE EXPLORATION DE TROP ?

                Dhahr.R1, Athimni.S 1, Slouma.M1, Metoui.l1, Gharsallah.i1, Louzir.b1,
                Kssibi.I², Maaoui.R², Rahali.H²
                1* Service de médecine interne HMPIT
                2* Service de médecine physique et Réadaptation Fonctionnelle HMPIT

                 Introduction :
                La  lombalgie  est  un  problème  majeur  de  santé  publique.  Au-delà  de  3  mois
                d’évolution  sans  résolution  satisfaisante  des  symptômes,  une  lombalgie  est
                considérée  comme  chronique.  Le  but  de  ce  travail  est  de  relever  le  rôle  de  la
                radiologie dans la prise en charge des lombalgies chroniques.
                Matériels et méthodes : 100 patients ont été recrutés au du service de Médecine
                Physique et Réadaptation Fonctionnelle de l’Hôpital Militaire (HMPIT) durant une
                année  [octobre2016-septembre2017].  Il  s’agissait  de  patients  présentant  une
                lombalgie chronique selon la définition de la SFR, sans signes radiculaire. Devant
                la chronicité de l’atteinte plusieurs explorations radiologiques ont été pratiquées. Ils
                ont été rassemblés et évalués dans cette étude.
                Résultat : L’âge moyen était de 46,39±6,8 ans [27 à 69 ans]. Une prédominance
                masculine  était  notée  avec  un  sexe  ratio H/F de  2,89.  41% des  patients  étaient
                tabagiques. 67% des patients ont bénéficié d’un traitement anti-inflammatoire et /ou
                myorelaxant durant l’évolution de leur maladie. Tous nos patients ont eu un bilan
                radiologique  standard  réalisé  lors  de  leur  suivi  en  consultation.  Les  anomalies
                radiologiques les plus fréquemment retrouvées étaient : le pincement discal 19%,
                l’arthrose  inter-apophysaire  postérieure  18%,  l’ostéophytose  antérieure  13%,  la
                rectitude rachis lombaire 13% et la scoliose 12%. Nous avons noté que 25% des
                patients  ont  une  radiographie  du  rachis  lombaire  normale.  Un  complément
                d’exploration par une TDM était jugé nécessaire chez 34 patients (34%). Il s’agissait
                d’une TDM normale dans 50% des cas.une hernie discale était retrouvée dans 30%
                des cas,une protrusion discale et une dicopathie dégénérative dans 10% des cas
                chacune.  L'IRM  a  été  pratiqué  chez  10%  des  patients  ayant  une  résistance  au
                traitement : dans 9% il s'agissait d'une association à degrés différent d'hernie discale
                et de prtrusion discale à étages différents. un seul patient avait en plus d'une atteinte
                discale dégenérative un aspect de spondylite de Romanus graisseux (> 6) et une
                spondylarthrite non radiographique axiale a été retenu chez lui aprés complément
                d'exploration.
                Conclusion : Les lombalgies chroniques présentent un motif de consultation en
                milieu  militaire.  L’exploration  radiologique  faite  initialement  par  radiographie
                standard puis par TDM n’est pas toujours corrélée au degré d’atteinte clinique et
                peuvent être normale chez un nombre non négligeable de patients (25% dans notre            14
                série). l'IRM prend tout son interet dans les cas atypique et rebelle au traitement.
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