Page 100 - Revue LITAR 2019
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11- PROFIL DE LA GONARTHROSE EN CONSULTATION DE
RHUMATOLOGIE
Errafia S, Elouadghiri A, Cherkaoui N, Samih M, Ait malek S, Belaabid M,
Mougui A, Elbouchti I
Service de rhumatologie, Centre hospitalier universitaire Mohammed VI,
Marrakech, Maroc
Introduction :
L’arthrose est une résultante de phénomènes mécaniques et biologiques
déstabilisant l'équilibre synthèse-dégradation du cartilage. Aux genoux, elle sera
responsable d’une douleur et d’une gêne fonctionnelle importante avec des aspects
radiologiques caractéristiques. Le but de notre travail est d’étudier son profil
clinique et radiologique dans notre consultation.
Matériels et méthodes :
Etude descriptive rétrospective basée sur l’exploitation des registres de la
consultation de rhumatologie, entre Avril 2017 à Mars 2019. Tous les patients ont
bénéficié d’une anamnèse, un examen clinique et une radiographie standard des
genoux.
Résultat :
120 malades avaient une gonarthrose dont les femmes constituent 71,6%. L’âge
moyen était de 51,26[19-88] ans. Les antécédents notés étaient l’obésité (75%), le
diabète (41,6%), un rhumatisme inflammatoire (26,6%) et un traumatisme antérieur
(17,5%). Les signes fonctionnels rapportés étaient la douleur (95%), le craquement
(69%) et le dérobement (15%). L’inspection a trouvé un genu varum (60%), un
flessum (25%), une boiterie d’esquive (20,8%) et un genu vulgum (12,5%). La
palpation a conclu à un Rabot positif dans 87,5% et un épanchement chez 19
malades. La raideur a concerné 64% des genoux et le périmètre de marche était
limité chez 48,3%. Sur le plan radiographique, la gonarthrose était surtout
bicompartimentale [fémorotibiale interne et fémoropatellaire chez 37,5%] et
unicompartimentale [fémorotibiale interne chez 27,5%]. La gonarthrose était
classée modérée dans 46% et sévère dans un quart des cas.
Conclusion :
la gonarthrose semble fréquente chez les obèses et les diabétiques avec une
présentation clinique dominée par la douleur et le genu varum. Elle prédomine dans
les compartiments fémorotibial interne et fémoropatellaire, avec les lésions
radiologiques sévères chez un quart des patients. Un diagnostic et une prise en
charge précoces permettraient d’éviter l’évolution rapide vers un traitement
chirurgical.
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