Page 99 - Revue LITAR 2019
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10-  PLASMA RICHE EN PLAQUETTE ET GONARTHROSE

                Fakhfakh.R; Braham.M; Bergaoui.N

                Service de rhumatologie – CHU Fattouma Bourguiba Monastir (Tunisie)
                 Introduction :
                Les concentrés plasmatiques riches en plaquettes (PRP) ont bénéficié récemment
                d’un large développement dans l’arthrose, sous forme d’injection intra-articulaire à
                visée  symptomatique.  Notre  objectif  était  d’évaluer  l’efficacité  du  PRP  sur  la
                douleur et la fonction au cours de la gonarthrose à court et moyen terme.
                Matériels et méthodes :
                Etude prospective portant sur 21 malades présentant une gonarthrose, répondant aux
                critères radio-cliniques de l’ACR, et aux critères d’inclusions (présence de gonalgie,
                score  radiologique  entre  I  et  III,  absence  d’infiltration  aux  corticoïdes  et  de
                viscosuplementation  dans  les  six  derniers  mois  précédant  le  PRP,  l’absence
                d’antécédents  d’interventions  chirurgicales  sur  le  genou).  Chaque  sujet  a  eu  3
                injections de PRP à une semaine d’intervalle. Le suivi a été réalisé à l’inclusion, 3
                semaines (S3) après la dernière injection pour tous les patients et 3 mois (M3) pour
                7 malades avec une évaluation de la douleur (EVA), de l’indice de Lesquesne et du
                score Womac dans le domaine de la douleur, la raideur et la fonction articulaire.
                Résultat :
                L’âge moyen des patients était de 54±5,54ans, avec une prédominance féminine de
                85,7%. La durée d’évolution moyenne de la gonarthrose était de 3ans± 3,39. Une
                tuméfaction et un choc rotulien des genoux étaient trouvés dans 18,5% et 26,8% des
                patients, respectivement. Une injection d’acide hyaluronique était faite chez 14,3%
                des  patients  à  1  an  auparavant.  Les  radiographies  standard  objectivaient  une
                gonarthrose stade 2 et 3 dans 72,2% et 27,8% des cas, respectivement. L’évaluation
                de la douleur par le patient était à 5,7/10 à l’inclusion, 4,2/10 à S3 et 2/10 à 3 mois
                (p=0,005). A l’inclusion, le score womac était à 42, puis, à 30,5 à S3 et à 8,7 à 3
                mois (p=0,001). Le domaine de la douleur était passé de 9,5 à 6,7 à S3 et à 1,6 à 3
                mois (p=0,001). Dans le domaine de la fonction, il était à 29,9 à l’inclusion, 22 à S3
                et 6,7 à 3 mois (p=0,001). Dans le domaine de la raideur le score Womac était à
                l’inclusion à 2,6, 1,6 à S3 et 0,4 à 3 mois (p=0,161). L’indice de Lesquesne était à
                11,6 à l’inclusion, 9,6 à S3 et 5,6 à 3 mois (p=0,003). Les douleurs au cours et post
                injections étaient rapportées dans 61% et 27,8%, respectivement.
                Conclusion :
                Notre étude montre un résultat favorable à court et à moyen terme du PRP sur la
                douleur  et  le  retentissement  fonctionnel  au  cours  de  la  gonarthrose  élargissant
                l’arsenal thérapeutique.


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