Page 109 - Revue LITAR 2019
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19 - LE PROFIL ÉPIDÉMIOLOGIQUE DE LA GONARTHROSE CHEZ
                LE SUJET ÂGÉ

                Boussaïd S.,Bettaieb H .,Barhoumi K.,Jemmali S. ,Sahli H.,Cheour E.,Ajlani H.
                ,Rekik S. ,Elleuch M.
                Service de rhumatologie Hopital La Rabta Tunis


                Introduction :
                La  gonarthrose  constitue  une  des  localisations  préférentielles  de  l’arthrose.
                Particulièrement  fréquente  chez  le  sujet  âgé,  elle  est  source  d’incapacité  et
                d’handicap  fonctionnel  majeur.  Le  but  de  ce  travail  est  de  préciser  le  profil
                épidémiologique de la gonarthrose chez le sujet âgé en comparaison au sujet âgé de
                moins de 65 ans.
                Matériels et méthodes :
                Etude descriptive transversale sur de 105 patients ayant une gonarthrose et suivis
                au service de rhumatologie de la Rabta. L'échantillon a été réparti en deux groupes,
                l'un est constitué de 47 sujets âgés de 65 ans et plus (G1), l'autre de 56 adultes d'âge
                compris entre 30 et 55 ans (G2). Tous les patients ont bénéficié d'une évaluation
                clinique et algofonctionnelle par l’indice de lesquesne (IAF).
                Résultat :
                La comparaison entre les deux groupes n’a pas montré de différence significative
                dans les items suivants : le sexe (sex ratio à 0,41 dans G1 vs 0,24 dans G2 avec
                p=0,257) les données anthropométriques (IMC à 27,34 dans G1 vs 28 dans G2 avec
                p=0,929), l’horaire de la gonalgie et son intensité. Dans le G1, 73,3% des cas (n=33)
                étaient d’origine urbaine. Il existe une différence statistiquement significative entre
                les deux groupes (50,09% dans G2 ; p=0,021). La durée moyenne d’évolution de la
                symptomatologie était de 5,79±2,7 années dans G1 (3,02±1,6 années dans G2 ;
                p=0,000). Le périmètre de marche était limité chez 97,8% des patients du G1 et chez
                80,6% des patients du (p = 0,037). La douleur était bilatérale dans 33,3% des cas
                dans G1 et dans 40,4% dans G2. La différence était statistiquement significative
                (p=0,02). A l’examen, une limitation de la mobilité était retrouvée dans 48,2% des
                cas du G1 (p=0,005). Le retentissement fonctionnel de la gonarthrose évalué par
                l’IAF était respectivement 15,46±2,8 dans G1 et 9,02±1,6 dans G2 (0,02).
                Conclusion : A travers notre étude, nous avons pu montrer que la gonarthrose est
                plus  sévère  chez  le  sujet  âgé  que  ce  soit  sur  ses  aspects  cliniques  ou  par  son
                retentissement fonctionnel. Une prise en charge rapide de la gonarthrose chez cette
                population est cruciale afin de limiter le handicap et la perte de l’autonomie.


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