Page 125 - Revue LITAR 2019
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A travers cette étude nous avons remarqué que dans les connectivites
indifférenciées, les microangiopathies organiques sont fréquentes et non
spécifiques. L’apport diagnostique de la capillaroscopie périunguéale au cours des
UCTDs reste à déterminer.
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32 : PARTICULARITÉS CLINIQUES, THÉRAPEUTIQUES ET
ÉVOLUTIVES DE L’ATTEINTE OCULAIRE AU COURS DE
L’ARTÉRITE À CELLULES GÉANTES
Bouattour Y, Snoussi M, Frikha F, Regaieg N, Hanen L, Ben Salah R, Jallouli M,
Marzouk S, Damak C, Bahloul Z
service de médecine interne CHU Hédi Chaker Sfax (Tunisie)
Introduction : L’atteinte oculaire au cours de l’artérite à cellules géantes (ACG)
représente la complication vasculaire la plus redoutable. Elle conditionne le
pronostic fonctionnel par risque de cécité irréversible. L’objectif de ce travail est
de préciser les caractéristiques cliniques, thérapeutiques et évolutives de l’atteinte
oculaire au cours de l’ACG.
Matériels et méthodes : Sur une étude rétrospective menée dans le service de
médecine interne CHU Hédi Chaker Sfax durant la période (1996-2017) colligeant
les cas d’ACG avec atteinte oculaire retenue selon les critères de l’ACR1990.
Résultat :
Nous avons colligé 25 cas d’atteinte oculaire répartis en 18 hommes et 7 femmes
et d’âge moyen de 74,5 ans. Les signes oculaires étaient dominés par la baisse de
l’acuité visuelle dans 23 cas, qui était associée à des céphalées dans 11 cas, à des
épisodes d’amaurose dans 4 cas et à une douleur à la mobilisation des yeux dans
un cas. Deux patients présentaient une cécité monoculaire brutale inaugurale de la
maladie. Les types d’atteinte oculaire étaient : une neuropathie optique ischémique
antérieure aigue dans 18 cas, au stade d’atrophie optique dans 5 cas, une occlusion
d’une artère rétinienne dans 2 cas, une neuropathie optique rétrobulbaire dans 4
cas et d’une ischémie choroïdienne dans un seul cas. Le traitement consistait à une
corticothérapie forte dose chez tous les patients, qui était initiée par des bolus de
solumédrol dans 9 cas. L’évolution était favorable dans 4 cas avec amélioration de
l’acuité visuelle, alors qu’une stabilisation ou une évolution vers une cécité
permanente était constatée dans le reste des cas.
Conclusion :
Notre étude souligne la gravité de l’atteinte oculaire au cours de l’ACG. Elle doit
être considérée par tout clinicien comme une urgence diagnostique et
thérapeutique pour un meilleur pronostic oculaire.
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