Page 253 - Revue LITAR 2019
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06 mois et en les comparant à un groupe de 60 patients atteints de PR d’âge plus
                jeune.  Le  recueil  des  données  était  basé  sur  des  échelles  et  des  questionnaires
                spécifiques  (Echelle  Visuelle  Analogique  Fatigue  (EVA-F),  Inventaire
                multidimensionnel  de  la  fatigue  (MFI-20),  Indexe  de  la  qualité  de  sommeil  de
                Pittsburgh (PSQI), Female sexual Function Index (FSFI), Sexual Health Inventory
                for Men (SHIM))
                Résultat :
                L’âge moyen de nos patients était de 55,8 ans [25-84]. La tranche d’âge la plus
                représentée était celle de plus de 60 ans (40%). Le sex-ratio était de 5,6. 73% de nos
                patients étaient mariés et 81% avaient des enfants avec un nombre moyen de 3
                enfants en charge et des extrêmes entre 1 et 9.La fatigue, la qualité du sommeil et
                le  profil  sexuel  étaient  analysés  comparativement  et  respectivement  entre  les  2
                groupes (1er groupe≥60 et 2ème <60ans).La moyenne de l’EVA fatigue était de
                60,25 contre 53,5. La fatigue (via MFI-20) était présente dans tous ces domaines
                chez  nos  patients.  La  fatigue  générale  et  la  fatigue  physique  étaient  les  plus
                importantes avec respectivement une moyenne de 13,98 contre 13,07 et de 12,98
                contre 12,33.Des troubles du sommeil à type d’insomnie (PSQI>5) étaient retrouvés
                à la même proportion de 65% chez les deux groupes. Une faible qualité de sommeil
                était trouvée dans 90 % contre 93%. Une latence de sommeil >31 minutes était
                trouvée chez 37,5% contre 30%. Une durée de sommeil <6 heures par nuit était
                trouvée chez 52,5% contre 50%. L’efficacité du sommeil <85% était rencontrée à
                pourcentage égal de 75%. Des troubles du sommeil >10 fois au cours des 4 dernières
                semaines  étaient  trouvées  à  un  pourcentage  égal  de  15%.Une  activité  sexuelle
                féminine  régulière  était  retrouvée  chez  42,5%  contre  71%  et  une  dysfonction
                (FSFI≤26,55) était notée chez 35% contre 63,3%. Une activité sexuelle masculine
                régulière était retrouvée chez 54,5% contre 75% et une dysfonction érectile peu
                sévère (SHIM≤21) était notée chez 83,3 % contre 20%.
                Conclusion :
                Une  approche  multidimensionnelle  s’impose  pour  explorer  les  différentes
                composantes de la fatigue, de la qualité du sommeil et du profil sexuel chez les
                patients atteints de PR et ses conséquences très diverses. Cela devrait conduire à
                une amélioration de la qualité de vie dans la pratique médicale courante.




















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