Page 251 - Revue LITAR 2019
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L'épreuve d'effort était positive chez onze patients dont l’âge moyen était de 58,4
                ans. Parmi ces patients, trois ont bénéficié d’une coronarographies: deux patients
                avaient des sténoses serrées et ont bénéficié de la pose d'un stent. Le troisième avait,
                à la coronarographie, un réseau coronaire infiltré avec des plaques athéromateuses
                de sévérité intermédiaire, nécessitant un traitement médical. Le reste des patients
                ont choisi d'être adressés à leurs cardiologues de ville.
                Conclusion :
                L'épreuve  d'effort  s'avère  être  un  bon  moyen  de  dépistage  de  l'ischémie
                myocardique silencieuse dans la PR. Ces constatations devront être appuyées par
                des études multicentriques de plus larges effectifs

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                144 : CAUSE RARE D’UN ABDOMEN AIGU CHEZ UNE PATIENTE
                ATTEINTE DE POLYARTHRITE RHUMATOÏDE

                EL Achek MA, Belghali S, Farhat A, Baccouche K, El Amri N, Zeglaoui H,
                Bouajina E

                Service de Rhumatologie, CHU Farhat Hached, Sousse, Tunisie

                Introduction :
                La  polyarthrite  rhumatoïde  (PR)  est  un  terrain  vulnérable  aux  infections.  Un
                abdomen  aigu  au  cours  de  la  PR  doit  faire  suspecter  une  infection  abdominale
                profonde.  Néanmoins,  certains  diagnostics  rares  tels  que  les  appendagites
                épiploïques primitives peuvent mimer un abdomen chirurgical. Nous rapportons un
                cas d’appendagite aigue survenant chez une patiente suivie pour PR.
                Matériels et méthodes :
                Mme  ZM.,  50  ans,  suivie  pour  une  PR  séronégative  déformante  et  destructrice
                depuis  2008  traitée  par  Méthotrexate  en  association  aux  corticoïdes.  Elle  s’est
                présentée  en  juillet  2018  pour  une  poussée  polyarticulaire  de  sa  maladie.  Par
                ailleurs,  à  j2  d’hospitalisation  elle  s’est  plainte  de  douleurs  de  la  fosse  iliaque
                gauche  d’aggravation  progressive  avec  une  fièvre  chiffrée  à  38,8°C.  Elle  ne
                souffrait ni de troubles du transit, ni de signes fonctionnels urinaires associés. La
                palpation  abdominale  avait  mis  en  évidence  une  douleur  exquise  très  localisée,
                superficielle, siégeant en fosse iliaque gauche. On notait, par ailleurs, un surpoids
                avec un IMC à 27,58. La biologie montrait un syndrome inflammatoire avec une
                CRP à 68 mg/l, des leucocytes à 10 200 /mm³ à une prédominance polynucléaires
                neutrophiles.  L’examen  cytobactériologique  des  urines  était  négatif.  Une
                tomodensitométrie abdomino-pelvienne sans et avec injection de PDC révélait une
                infiltration annulaire à centre clair de la graisse mésentérique en contact avec  la       162
                paroi du colon descendant, cet aspect était évocateur d’une appendagite au dépens
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