Page 266 - Revue LITAR 2019
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Introduction :
                L’adhérence thérapeutique est nécessaire pour optimiser la gestion de la polyarthrite
                rhumatoïde (PR). Les études suggèrent que les patients atteints de PR ayant une
                adhérence plus élevée aux médicaments ont tendance à avoir une activité plus faible
                de  la  maladie.  L'objectif  était  d'étudier  l’association  entre  l’adhérence  aux
                traitements de fonds conventionnels (cDMARDS) et l'activité de la maladie chez
                des patients atteints de PR.
                Matériels et méthodes :
                Etude transversale ayant inclus, de façon consécutive, des patients atteints de PR
                entre  septembre  2018  et  Mars  2019.  Les  caractéristiques  épidémiologiques;
                cliniques, biologiques et radiologiques de la maladie ont été relevé pour chaque
                patient. L’activité de la maladie était calculée par le score DAS28, l’adhérence aux
                traitements  était  évaluée  par  les  questionnaires  Compliance  Questionnaire  of
                Rheumatology 5 (CQR5) et le Morisky Medication Adherence Scale (MMAS4).
                Résultat :
                Quatre vint dix patients avaient répondu aux deux questionnaires. Il s’agissait de 69
                femmes et 21 hommes. L’âge moyen était de 55,69 +/- 10,45ans. La durée moyenne
                de la maladie était de 12+/- 6,495 ans. Le facteur rhumatoïde était positif dans
                62,2% des cas et les ACPA dans 52,2% des cas. Une atteinte érosive a été notée
                dans 82,2% des cas. La PR était déformante chez 51,1% des patients. L’activité de
                la maladie évaluée par le DAS28 était faible, modérée, sévère dans respectivement
                10% ; 43,3% et 32,3% des cas. 14,4% des patients étaient en rémission. La maladie
                était alors active dans 75,6% des cas. Le méthotrexate était le traitement de fond le
                plus  prescrit  suivi  de  la  salazopyrine  puis  l’association  des  deux  dans
                respectivement 90% ; 17,8% et 10% des cas. Le Leflunomide était prescrit dans
                2,2%  des  cas  seulement.  Parmi  les  patients  ayant  une  faible  adhérence  aux
                cDMARDS selon le MMAS4, 83,3% avaient une maladie active. Alors que parmi
                ceux fortement adhérents selon le MMAS4, 68,1% avaient une maladie active (sans
                que la différence ne soit significative (p=0,093)). Pour l’adhérence thérapeutique
                évaluée par le CQR5, parmi les patients ayant une adhérence faible 81,2% avaient
                une maladie active, alors que parmi les patients ayant une adhérence élevée 71,9%
                avaient une maladie active (sans que la différence ne soit significative (p=0,321).
                Conclusion :
                Le présent travail montre un possible lien entre la faible adhérence aux cDMARDS
                et la forte activité de la maladie sans que la différence ne soit significative. Les
                résultats sont comparables entre les deux questionnaires CQR5 et MMAS4



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