Page 271 - Revue LITAR 2019
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L’examen clinique trouvait une patiente fébrile à 38,5°C et un syndrome méningé.
L’examen ophtalmologique avait objectivé un œdème papillaire bilatéral avec des
décollements séreux rétiniens au fond œil (FO) et des signes typiques de la maladie
VKH à la tomographie en cohérence optique (OCT) et à l’angiographie à la
fluorescéine (AF). Tous les cas rapportés dans la littérature avaient une baisse
bilatérale de l’acuité visuelle, s’associant à des céphalées, des acouphènes et un
vertige. L’examen à la lampe à fente confirmait la présence de cellules
inflammatoires au niveau de la chambre antérieure. Le FO, et l’OCT montraient les
décollements rétiniens séreux, avec à l'AF un aspect en « ciel étoilé ». La conduite
thérapeutique dans la littérature était une corticothérapie orale à la dose de 1mg/kg/j
en association à un immunosuppresseur dans 2 cas, et 3 bolus de 1g de Solumédrol
avec relai par MMF dans un cas. Dans notre cas, la patiente a eu 3 bolus de 1g de
Solumédrol avec relai par corticothérapie orale à la dose de 2mg/kg/j. L’examen
ophtalmologique à 2 semaines montrait une ré-application de la rétine mais avec
une acuité visuelle à 1/10 en bilatéral. La décision était d’associer l’Azathioprine
avec obtention d’une rémission au bout de 15 jours. L’évolution a été marquée par
le décès de la patiente au bout de 2 mois suite à des complications septiques à type
de gangrène de Fournier. En revanche, dans la littérature, l’évolution était favorable
au bout de 1 à 3 mois avec amélioration de l’acuité visuelle et disparition des signes
à l’OCT et à l’AF.
Conclusion :
L’association de la maladie de VKH à la PR est rare. Son pronostic est d’autant plus
sombre compte tenu du terrain fragilisé, notamment par les traitements
immunosuppresseurs, et de l’absence d’une stratégie thérapeutique bien codifiée.
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162 : PARTICULARITÉ DE L’ATTEINTE DE LA HANCHE AU COURS
DE LA POLYARTHRITE RHUMATOÏDE
Gzam Y, Ben Tekaya A, Mahmoud I, Saidane O, Tekaya R, Abdelmoula L
Service de Rhumatologie, Hôpital Charles Nicolle, Tunis
Introduction :
La polyarthrite rhumatoïde (PR) se caractérise par une atteinte inflammatoire
destructrice des articulations, y compris la hanche. L’occurrence d’une coxite au
cours de la PR est responsable d’un handicap fonctionnel majeur. L’objectif de cette
étude était d’évaluer les aspects cliniques, thérapeutiques et évolutifs des patients
avec une PR compliquée d’une coxite.
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