Page 276 - Revue LITAR 2019
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166 : PLACE DE L’ÉDUCATION THÉRAPEUTIQUE DANS LA PRISE
                EN CHARGE DE LA LOMBALGIE COMMUNE

                Zouaoui K, Mouhli N, Attia H, Moalla H, Rahali H, Ksibi I, Maaoui R

                Service de médecine physique et réadaptation fonctionnelle de l’Hôpital Militaire
                Principal d’Instruction de Tunis


                Introduction :
                La  lombalgie  chronique  présente  de  lourdes  conséquences  sur  la  société  et  sur
                l’individu. En effet il existe une véritable boucle de déconditionnement physique et
                psychosocial. L’éducation thérapeutique (ETP) constitue l’un des piliers de prise en
                charge  en  milieu  de  rééducation.  L’objectif  de  notre  étude  était  d’étudier  le
                retentissement fonctionnel et psychologique de la lombalgie chronique et d’évaluer
                l’effet d’un programme d’éducation thérapeutique sur ces différents paramètres.
                Matériels et méthodes :
                Étude  comparative  et  randomisée  menée  au  service  de  médecine  physique  de
                l’Hôpital Militaire Principal d’Instruction de Tunis, incluant les patients atteints de
                lombalgie chronique commune. Les patients étaient aléatoirement répartis en deux
                groupes : G1 et G2. Les deux groupes avaient bénéficié du même programme de
                réadaptation à l’effort pendant 6 semaines. G2 avait suivi en parallèle des séances
                d’ETP. Une évaluation clinique et instrumentale est effectuée par la suite chez les
                deux  groupes.  Les  paramètres  étudiés  étaient  :  La  mobilité  rachidienne,  Une
                évaluation  de  l’intensité  de  la  douleur  (EVA),  Une  évaluation  de  la  capacité
                fonctionnelle  par  l’Échelle  d’Incapacité  Fonctionnelle  pour  l’Évaluation  des
                lombalgies (EIFFEL), et une évaluation psychologique par le HAD score.
                Résultat :
                Cent patients équitablement répartis en groupes de 50 étaient inclus. L’âge moyen
                était de 46,39 ans. Le sexe masculin était plus touché avec une fréquence de 76%.
                Une raideur rachidienne était constatée dans les deux groupes avec un Schöber
                moyen  de  3,04±  1,170  et  de  3,54±  0,930  respectivement  chez  G1  et  G2.
                L’évaluation initiale de la douleur par l’EVA avait montré des moyennes de 6,12±
                2,037 chez G1 et de 6,36 ±1,914 chez G2. Nous avons noté une amélioration de ces
                paramètres  à  la  fin  du  programme  avec  une  amélioration  statistiquement  plus
                significative  dans  le  groupe  G2  (p<0.05).L’évaluation  initiale  de  l’incapacité
                fonctionnelle a montré des scores élevés pour les deux groupes. L’amélioration était
                plus marquée chez G2 avec des moyennes passant de 16,42 ±4,811 à 9,80± 5,087
                (p<0.05). Les moyennes de l’échelle HAD se sont améliorées pour tous les patients
                pour les scores concernant l’anxiété et la dépression. Cette amélioration n’était pas
                significative pour G1. Par contre chez G2, la moyenne de l’HAD anxiété est passée
                de 7,50 à 5,56 avec une amélioration statistiquement significative (P˂0.05).               187
                Conclusion :
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