Page 330 - Revue LITAR 2019
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216 : COXITE AU COURS DES SPONDYLOARTHRITES
Ben Chekaya N.1, Jguirim M.1, Ben Letaifa M.1, Miri S.1, Borgi O.1, Fakhfekh
R.1, Zrour S.1, Bejia I.1, Touzi M.1, klii R.2, Bergaoui N.1 1Service de
Rhumatologie CHU Fattouma Bourguiba Monastir (Tunisie) 2Service de
Medecine Interne CHU Fattouma Bourguiba Monastir (Tunisie)
1Service de Rhumatologie CHU Fattouma Bourguiba Monastir (Tunisie) 2Service
de Medecine Interne CHU Fattouma Bourguiba Monastir (Tunisie)
Introduction :
L’atteinte coxo-fémorale au cours des spondyloarthrites (SPA) est une localisation
articulaire périphérique revêt un intérêt particulier du fait du sa fréquence et sa
gravité et par l’importance de retentissement fonctionnel qu’elle engendre. Le but
de ce travail est d’évaluer la fréquence, les aspects cliniques, radiologiques,
thérapeutiques et évolutifs de cette atteinte au cours de ce rhumatisme
inflammatoire.
Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective de 42 patients
hospitalisés dans le service de rhumatologie de Monastir entre Janvier 2000 et
Janvier 2014 pour SPA.
Résultat : Une SPA primitive dans 38 cas, une SPA secondaire à une MICI dans 3
cas, un rhumatisme psoriasique(RP) dans 1 cas. L’âge moyen des patients était de
32,4 ans. La coxite était bilatérale dans 45,24% des cas, inaugurale dans 9,5% des
cas et à début juvénile dans 4,8% des cas. Les formes anatomo-radiologiques de la
coxite observées étaient : la forme constructrice pseudo-arthrosique (61,9%), la
forme destructrice ou pseudo rhumatoïde (23,8%), constructrice pure (11,9%), la
forme synostosante (2.4%) et la forme débutante 0%. L’indice de Lequesne moyen
était de 16,19±0,86 à droite et de16, 96±0,79 à gauche. Les traitements reçus en cas
de coxite étaient : les anti inflammatoires non stéroïdiens (95,8%), la corticothérapie
générale (31%), le traitement de fond (100%), la synoviorthèse (23 cas) et la
prothèse totale de la hanche (PTH) (6 cas). Les facteurs prédictifs de survenue de
coxite étaient : les formes anciennes de la SPA, les formes de SPA avec atteintes
rachidienne et sacro-iliaque évoluées. En revanche, le sexe, le type de la SPA et
l’existence d’un terrain héréditaire prédisposant n’influencent pas le risque de
survenue de cette atteinte. Aucune association n’a été objectivée entre la survenue
d’une coxite et les manifestations extra articulaire de la maladie.
Conclusion :
La survenue d’une coxite marque un tournant évolutif dans l’histoire de la SPA.
Elle constitue un facteur prédictif de sévérité de la maladie. La PTH est la meilleure
solution en cas d’échec du traitement médical même chez des sujets jeunes et offre
une meilleure qualité de vie pour les malades lorsque la coxite est grave et très 241
gênantes.