Page 332 - Revue LITAR 2019
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218 : LES PATIENTS ATTEINTS DE SPONDYLARTHRITE NON
RADIOGRAPHIQUE SONT-ILS DIFFÉRENTS DE CEUX ATTEINTS DE
SPONDYLARTHRITE ANKYLOSANTE?
AIT MALEK S, HABIBI L, EL BOUCHTI I.
Service de rhumatologie , CHU Mohammed VI , Marrakech, Maroc.
Introduction :
L’introduction d’un nouveau concept de spondylarthrite axiale avec deux formes ou
sous-groupes (radiographiques ou spondylarthrite ankylosante (SA) et les formes
non radiographiques) a été mis au point au cours de ces dernières années, cependant,
le débat concerne en particulier la forme non radiographique qui semble être une
entité à part. Le but de la présente étude est de comparer ces deux groupes en
décrivant les similitudes et les différences que représentent ces 2 entités.
Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude monocentrique, rétrospective sur une période de 6 ans auprès
de 152 patients atteints de SpA diagnostiqué selon les critères ASAS 2010 (96
avaient une SA et 56 non radiographique). Les Caractéristiques cliniques,
biologiques et radiographiques ainsi que thérapeutiques ont été revues et comparées
à celles des patients atteints de spondylarthrite ankylosante.
Résultat :
Sur les 152 patients inclus, 96 patients ont été classés dans la catégorie
spondylarthrite radiographique (SA) et 56 dans la catégorie spondylarthrite non
radiographique. L'âge moyen au début des symptômes était plus âgé dans le groupe
SPA non radiographique (40, 3 ± 14,3 vs 27,46 ± 13.02 : p <0,005). La proportion
de femmes était plus élevée chez les patients atteints de SPA non radiographique
(54,2% contre 29,6%, respectivement : p <0,005). Les variables cliniques ne
différaient pas entre les patients atteints de SA et de SPA non radiographique sauf
en ce qui concerne l’atteinte enthésique qui est plus fréquente dans le groupe non
radiographique (58.9% versus 43.2%). Les signes d’inflammation étaient
significativement plus élevés chez les patients atteints de SA que chez ceux atteints
de SPA non radiographique, avec un taux médian de VS de 40.9 versus 28.59 mm
et de protéine C-réactive de 32.37 versus 18,3 mg / litre. En outre, le BASDAI
étaient non significativement plus élevée dans le sous groupe non radiographique
(4.6 versus 3). Sur le plan thérapeutique, les biologiques ont été proposés beaucoup
plus souvent au groupe SA (dans 30 %des cas).
Conclusion :
Les patients atteints de spondylarthrite non radiographique constitue un groupe
partiellement hétérogène caractérisés par la faible proportion d'hommes et par le
faible fardeau de l'inflammation par rapport aux patients atteints de SA. 243