Page 331 - Revue LITAR 2019
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217 : LA SPONDYLOARTHRITE ANKYLOSANTE: ÉTUDE D’UNE
SÉRIE DE 42 CAS
Gassara Z. (1), Dammak C. (2), Frikha F. (2), Ben Hamad M. (2), Snoussi M. (2),
Loukil H. (2), Jallouli M. (2), Marzouk S. (2), Bahloul Z (2).
(1)Rhumatologie, CHU Hédi Chaker, Sfax, Tunisie (2)Médecine interne, CHU
Hédi Chaker, Sfax, Tunisie
Introduction : La spondylarthrite ankylosante (SPA) est une maladie rhumatismale
touchant avec prédilection les structures axiales (rachis, articulations sacro
iliaques). Elle représente le chef de file du groupe des spondyloarthrites. Elle est
caractérisée par une atteinte axiale pelvi-rachidienne et/ou articulaire périphérique
associées ou non à des manifestations systémiques. Le but de cette étude est de
déterminer les caractéristiques cliniques, biologiques et radiologiques de la SPA
dans un service de médecine interne.
Matériels et méthodes :
Etude rétrospective colligeant les cas de spondylarthrite ankylosante dans sa forme
primitive dans le service de Médecine Interne de Sfax durant une période de 12 ans
(entre 2006 et 2018). Le diagnostic de SPA a été retenu selon les critères de New
York modifiées. Sont exclus de cette étude le rhumatisme psoriasique, les maladies
inflammatoires chroniques de l'intestin et les arthrites réactionnelles.
Résultat :
42 cas de SPA ont été observés. Il s’agissait de 35 hommes et de 7 femmes (H/F=
5). L'âge moyen au moment du diagnostic était de 35,3 ans (extrêmes entre 15 et 65
ans). Le délai entre le début des symptômes et le diagnostic était de 10 ans en
moyenne. Il s’agissait d’une forme axiale pure chez 23 cas (54,8%) et d’une forme
mixte chez 19 cas (45,2%). L’atteinte périphérique s’agissait d’une coxite chez 10
patients (23,8%), d’une oligoarthrite asymétrique des membres inférieurs chez 5
patients et d’une monoarthrite du genou chez 9 patients. Le typage HLA B27 était
positif chez 23 patients (54,8%). Pour la sacro-illite radiologique, elle était bilatérale
chez tous les patients, de stade 3 chez 20 cas (47,6%), de stade 2 chez 12 cas et au
stade d’ankylose chez 10 cas. A côté du traitement par les anti-inflammatoires non
stéroïdiens, un traitement de fond à base de salazopyrine a été prescrit chez 15
malades. Un traitement par anti-TNF alpha était indiqué chez 3 malades.
Conclusion :La SPA est une maladie qui reste relativement fréquente dans notre
pays. La prédominance masculine est prouvée dans notre série ainsi que la
fréquence des manifestations systémiques qui aggravent le pronostic de cette
pathologie. La prévalence de l’antigène HLA B27 dans notre série est élevée. Il est
présent chez plus que la moitié des malades et il constitue actuellement un outil 242
diagnostique intéressant en plus de l’imagerie.